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30 mai 2018 3 30 /05 /mai /2018 11:16

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« Eh quoi, tu es jalouse ? », 1892, Moscou.

 

  C’est avec grand plaisir que Les Arts 57 retrouvent,  en mai, chaque année, Mr Jean-Yves Bègue à l’espace Jules Verne pour une conférence  toujours passionnante.  Ce médecin, amateur d’art et élu de la ville a conquis un large public de  85 personnes, avec  la vie sulfureuse de Gauguin.

Au lendemain de la conférence, « Gauguin ou la vie sulfureuse d’un artiste fou de liberté», le jeudi 17 mai 2018, à Moulins les Metz.
Aline Marie Chazal-Tristan. 1889.

 

Paul  Gauguin est né à Paris en 1848. Sa mère Alice Chazal-Tristan (fille de l’écrivain révolutionnaire  Flora Tristan, aristocrate péruvienne)  et son père Clovis, engagé politiquement, fuient la répression et s’expatrient vers l’Amérique  du sud.  Clovis décède d’une fièvre lors de la traversée. Après 6 années passées à Lima, retour  en France, la famille s’installe à Orléans, auprès du grand -père  Gauguin, Paul a 8 ans. De cette petite enfance en exil, il gardera le goût du voyage et de l’exotisme.

Paul Gauguin et Mette-Sophie Gaad.

A 17 ans, il s’engage dans la marine,  navigue pendant  6 ans : Rio, Panama, la Polynésie, les Indes…  1870, de retour à Paris, son tuteur,  Gustave  Arosa, banquier, ami de la famille et grand amateur d’art  le fait engager comme agent de change chez Bertin, et lui donne le goût de la peinture. Habile, Gauguin gagne bien sa vie, épouse, en 1873 une danoise Mette- Sophie Gaad, avec laquelle il aura  5 enfants.

Autoportrait 1875-77.

 

« Peintre du dimanche », il admire Degas et ses chevaux, Cézanne par-dessus tout, achète des toiles impressionnistes, rencontre Pissarro  qui devient  son mentor… Il n’apprécie pas le pointillisme.  D’abord impressionniste, plutôt que la lumière,  Gauguin va privilégier la matière. En 1882, il abandonne son emploi pour se consacrer entièrement à la peinture, part à Copenhague, relations houleuses,  laisse sa famille au Danemark, mais entretiendra toujours une correspondance avec Mette, «  son port d’attache».   

Les Lavandières de Pont -aven, 1886, Orsay. (Une de ses premières toiles en Bretagne.)Les Lavandières de Pont -aven, 1886, Orsay. (Une de ses premières toiles en Bretagne.)

Les Lavandières de Pont -aven, 1886, Orsay. (Une de ses premières toiles en Bretagne.)

Danse Bretonne des filles de Pont-Aven. 1888

 

En 1886, à la recherche d’un nouveau souffle,  il part pour Pont-Aven, petit port breton, déjà prisé  par de nombreux peintres non seulement français mais aussi américains, anglais, néerlandais, plus ou moins fortunés,  qui se mêlent à la population. Endroit idéal pour trouver dépaysement culturel, croyances populaires, costumes traditionnels, ferveur catholique…, Gauguin loge à la pension Gloanec, peint et se lie d’amitié avec Emile Bernard. Tous deux réclament la paternité du symbolisme (qui  privilégie la subjectivité par opposition au naturalisme). Leurs toiles se ressemblent : pas de perspective, cloisonnement, limites noires, couleurs chatoyantes, grands aplats …

La Vision après le sermon, 1888, Edimbourg.

Des paysannes bretonnes « voient » le sujet du sermon du curé de Pont-Aven : la parabole de la lutte de Jacob et de l’ange.  Au premier plan, femmes et prêtre en prière, ils sont séparés de la scène biblique par une branche de pommier. Représentation des personnages simplifiée, visages sans expression, figures cernées, cloisonnement (à la manière d’un  vitrail ?). Mélange du profane et du sacré dans un même espace. Gauguin  avait prévu cette toile pour l’église de Pont-Aven, mais elle sera refusée par le curé. Très déçu, il pensait pourtant avoir bien rendu le contexte local en peignant les coiffes, la lutte bretonne…

Le Christ vert, calvaire breton, 1889.     Dans les vagues, ou Ondine. 1889.

Le Christ vert, calvaire breton, 1889. Dans les vagues, ou Ondine. 1889.

La Belle Angèle, 1889, Orsay.

 

 

Aubergiste de Pont-Aven, Marie-Angélique Satre est réputée être une très belle femme.

Dans sa recherche de primitivisme, il veut peindre un folklore breton encore vivace. Le portrait est placé dans un cercle qui l'isole, procédé alors courant dans l’imagerie populaire et les illustrations japonisantes,  à côté une statuette anthropomorphe péruvienne, dont la coiffe fait écho à celle de La Belle Angèle...    A la vue du tableau, elle s’écrie "Quelle horreur !"  et refuse la toile...
Degas achètera  l’œuvre en 1891.

 

Photo  1888.                                 Autoportrait à   la palette 93-94.

Ses toiles ne se vendaient pas, et malgré ses moyens modestes, Gauguin « pérorait », s’imposait par une autorité naturelle, conseillait ses jeunes amis, jouissait d’une certaine « aura» qui en fera plus tard un des chefs de file de l’école de Pont- Aven.

Cette période bretonne  (1886-91) est entrecoupée de retours fréquents  à Paris. Le marchand Théo Van Gogh lui suggère de rendre visite à son frère Vincent à Arles. Théo espérait qu’il pacifierait  son frère tandis que Gauguin comptait sur le galeriste pour vendre ses toiles. En 1888, pendant deux mois, les 2  artistes s’influencent mutuellement, partagent l’atelier, peignent ensemble, fréquentent  bistrots, prostituées, sont compères d’abus  d’absinthe, de morphine…  et la cohabitation se termine mal avec l’épisode du lobe de l’oreille coupée où Gauguin  prend peur  et quitte Arles. 

Van Gogh, Le café de nuit, place Lamartine, Arles, 1888.   Gauguin, le café de nuit, Arles, 1888. Gauguin, tournesols.  Gauguin, Van Gogh peignant les tournesols. 1888.Van Gogh, Le café de nuit, place Lamartine, Arles, 1888.   Gauguin, le café de nuit, Arles, 1888. Gauguin, tournesols.  Gauguin, Van Gogh peignant les tournesols. 1888.
Van Gogh, Le café de nuit, place Lamartine, Arles, 1888.   Gauguin, le café de nuit, Arles, 1888. Gauguin, tournesols.  Gauguin, Van Gogh peignant les tournesols. 1888.Van Gogh, Le café de nuit, place Lamartine, Arles, 1888.   Gauguin, le café de nuit, Arles, 1888. Gauguin, tournesols.  Gauguin, Van Gogh peignant les tournesols. 1888.

Van Gogh, Le café de nuit, place Lamartine, Arles, 1888. Gauguin, le café de nuit, Arles, 1888. Gauguin, tournesols. Gauguin, Van Gogh peignant les tournesols. 1888.

En 1891, ruiné, Gauguin obtient du ministère une mission officielle d'étude des coutumes et paysages, après un voyage à Copenhague pour voir ses enfants, il s’embarque pour la Polynésie et s'installe à Tahiti où il espère fuir la civilisation européenne  et découvrir  l’éden primitif, pas perverti. Il y retrouve le colonialisme, les religions protestante, catholique… Son  comportement est ambigu, il  veut défendre «  le bon sauvage » mais s’accommode  des autorités … Fasciné par le charme indolent des femmes, leur beauté sculpturale, il  rencontre Teha amana, ( ou Tehura) jeune fille de 13 ans, (lui  en a 43 !). Après « arrangement  »  avec son père, elle le suit, sera sa compagne et sa  muse.

Au lendemain de la conférence, « Gauguin ou la vie sulfureuse d’un artiste fou de liberté», le jeudi 17 mai 2018, à Moulins les Metz.
Au lendemain de la conférence, « Gauguin ou la vie sulfureuse d’un artiste fou de liberté», le jeudi 17 mai 2018, à Moulins les Metz.
Au lendemain de la conférence, « Gauguin ou la vie sulfureuse d’un artiste fou de liberté», le jeudi 17 mai 2018, à Moulins les Metz.
Au lendemain de la conférence, « Gauguin ou la vie sulfureuse d’un artiste fou de liberté», le jeudi 17 mai 2018, à Moulins les Metz.
Au lendemain de la conférence, « Gauguin ou la vie sulfureuse d’un artiste fou de liberté», le jeudi 17 mai 2018, à Moulins les Metz.
Au lendemain de la conférence, « Gauguin ou la vie sulfureuse d’un artiste fou de liberté», le jeudi 17 mai 2018, à Moulins les Metz.
Au lendemain de la conférence, « Gauguin ou la vie sulfureuse d’un artiste fou de liberté», le jeudi 17 mai 2018, à Moulins les Metz.
Au lendemain de la conférence, « Gauguin ou la vie sulfureuse d’un artiste fou de liberté», le jeudi 17 mai 2018, à Moulins les Metz.
Tehura, masque en bois polychrome, 1891 et 1893.

 

Jeune femme la plus importante dans sa vie artistique. Même  habillée à l’européenne, elle est restée pure dans  ses croyances ancestrales, malgré l’influence des missions imposant le catholicisme… Dans ses toiles, masques, statuettes représentent  les dieux d’autrefois, un  monde idéalisé précédant la colonisation.

 Gauguin sculpte aussi beaucoup le bois.

 

L’esprit des morts veille, 1892.

Allongée sur un drap posé sur un paréo fleuri au premier plan, Tehura a peur.

Un deuxième plan plus flou, abstrait est sujet à plusieurs interprétations possibles :

- selon les croyances maories, l’obscurité de la nuit favorise le retour des ancêtres sous forme de revenant.

- le personnage inquiétant représente un moine et la perte de l’authenticité initiale de l’ile.

Deux mondes se côtoient habilement, le réel  au premier plan et  l’imaginaire à l’arrière.

En 1893, Gauguin est rapatrié  à Paris, grande déception, ses toiles n’ont pas le succès escompté.    Le marchand Paul  Durand-Ruel  lui offre un salaire en échange du dépôt de ses tableaux.                    Il rédige  « Noa-Noa »,  récit poétique et illustré de ses découvertes de la vie primitive à Tahiti mais se fait  escroquer par un ami qui le publie à son propre compte.

Paul Gauguin, Autoportrait au chapeau, 1893–1894.   Paysannes bretonnes, 1894, Orsay.Paul Gauguin, Autoportrait au chapeau, 1893–1894.   Paysannes bretonnes, 1894, Orsay.

Paul Gauguin, Autoportrait au chapeau, 1893–1894. Paysannes bretonnes, 1894, Orsay.

Il peint la Bretagne aux couleurs de la Polynésie, palette éclatante de jaunes, rouges, verts et bleus  pour ces bretonnes …..

 

Annah, la javanaise, 1893.

Nouveau séjour à Pont Aven, nouvelle compagne javanaise Annah,  tibia cassé après une bagarre  à Concarneau, … Il ne pense plus qu’à retourner définitivement en Polynésie. En juillet 1895, Paul Gauguin embarque  à nouveau du port de Marseille pour Papeete.

Diane de Cranach, 1537.   Olympia de Manet,  1863.   Gauguin, La Femme de du roi, 1896.  Diane de Cranach, 1537.   Olympia de Manet,  1863.   Gauguin, La Femme de du roi, 1896.  Diane de Cranach, 1537.   Olympia de Manet,  1863.   Gauguin, La Femme de du roi, 1896.

Diane de Cranach, 1537. Olympia de Manet, 1863. Gauguin, La Femme de du roi, 1896.

Il transpose les nus célèbres : Diane de Cranach,  et Olympia de Manet,  dans "La Femme du Roi ".  Le serpent autour de l’arbre évoque une Eve tahitienne, les pommes sont remplacées par des mangues.

Au lendemain de la conférence, « Gauguin ou la vie sulfureuse d’un artiste fou de liberté», le jeudi 17 mai 2018, à Moulins les Metz.
Au lendemain de la conférence, « Gauguin ou la vie sulfureuse d’un artiste fou de liberté», le jeudi 17 mai 2018, à Moulins les Metz.
Au lendemain de la conférence, « Gauguin ou la vie sulfureuse d’un artiste fou de liberté», le jeudi 17 mai 2018, à Moulins les Metz.
Au lendemain de la conférence, « Gauguin ou la vie sulfureuse d’un artiste fou de liberté», le jeudi 17 mai 2018, à Moulins les Metz.
Au lendemain de la conférence, « Gauguin ou la vie sulfureuse d’un artiste fou de liberté», le jeudi 17 mai 2018, à Moulins les Metz.

Toiles riches de symboles, des influences diverses se mélangent : tahitienne portant un enfant auréolé évoquant  la Vierge Marie et l’Enfant Jésus, vahinés assises rappelant des égyptiennes…

D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ?  1897-1898,  Boston, Massachusetts, États-Unis.

D'où venons-nous ? Que sommes-nous ? Où allons-nous ? 1897-1898, Boston, Massachusetts, États-Unis.

Le tableau se lit de droite à gauche, les trois femmes avec un enfant représentent le début de la vie, le groupe du milieu symbolise l'existence quotidienne des jeunes adultes, à gauche, « une vieille femme approchant la mort apparaît réconciliée et résignée à cette idée » , à ses pieds, un étrange oiseau blanc, une idole bleue à l'arrière-plan. « J’ai voulu, avant de mourir, peindre une grande toile que j'avais en tête …  Les deux coins du haut, sont jaune de chrome…  telle une fresque abîmée aux coins et appliquée sur un mur or. ». Lettre à son ami Monfreid.

 Deux femmes tahitiennes 1899.    Jeune fille à l’éventail ( représentant la belle rousse Tohotaua) , 1902.                                  Contes barbares , 1902.

Deux femmes tahitiennes 1899. Jeune fille à l’éventail ( représentant la belle rousse Tohotaua) , 1902. Contes barbares , 1902.

Sa nouvelle vahiné  Pahura a un fils, Emile (1899). En  1901, il part s'installer aux Iles Marquises. Il  y construit la "Maison du Jouir", grande case sur pilotis ornée d’un ensemble de panneaux qu’il  sculpte dans du bois de séquoia. D’autres  jeunes vahinés apparaissent  dans sa vie et sur ses tableaux. Il y meurt d'une crise cardiaque en 1903. Enterré au cimetière d'Atuona,  là ou un autre talentueux artiste, Jacques Brel,  le sera aussi des années plus tard.

Par ses aplats aux couleurs éclatantes, Paul Gauguin a largement influencé les peintres du début du XXème siècle ouvrant la voie aux fauves en France, aux  expressionnistes  du «  Blaue Reiter » en Allemagne et en inspirant  beaucoup d’autres, Picasso, Matisse, Kandinsky…

 

Prochaines rencontres avec Les Arts 57, Lundi 4 juin à 20 h à SAULNY, Salle Muller (salle polyvalente, thème de "Balade dans les rues de Metz : entre histoire et anecdotes"

Conférence présentée par Monsieur Claude SPITZNAGEL,  passionné de la région, de son histoire, un des auteurs de la revue numérique  "PASSE-PRESENT".

Participation : 3 euros pour adhérents et étudiants ; 5 euros pour non-adhérents

Réservation souhaitée par mail ou par tél :

lesarts57@hotmail.fr   ou tél.   03 87 32 05 03 - 06 84 35 19 96

 

Sortie le samedi 23 juin 2018 : Excursion dans l'ancien duché de Bar et en Pays messin

7h15 : rendez-vous à SAULNY,

 VALLEROY , statues par Amilcar Zannoni,  HATRIZE , ferme fortifiée, église., JARNY, Château de Moncel, XIXe siècle, (visite extérieure) et parc à l'anglaise.

12h00 : Déjeuner Chez Delphine, lieu-dit  ferme de Moscou.

14h30 : GORZE palais abbatial, église Saint-Etienne

Toutes les visites seront accompagnées par Catherine Bourdieu.

Retour à Saulny vers 18h30.

Participation :      35 euros adhérents - 40 euros non-adhérents.

Réservation souhaitée par mail ou par tél  pour le 14 JUIN au plus tard à :

lesarts57@hotmail.fr   ou tél.   03 87 32 05 03 - 06 84 35 19 96

 

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17 mai 2018 4 17 /05 /mai /2018 14:10

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Roland Huesca.

 

Avec ce sujet, Monsieur Huesca, Professeur des universités en esthétique à l’Université de Lorraine, nous a menés  vers des découvertes étonnantes,  illustrant son propos  avec  des vidéos sollicitant beaucoup notre « empathie kinesthésique » comme il l’a nommée ! Nous étions une quarantaine de personnes, et de fait, notre sensibilité a été effectivement très sollicitée, mais  n’est-ce pas ce pourquoi nous sommes attirés par l’Art.

Il a étudié 46 pièces et mené des entretiens avec de nombreux danseurs et chorégraphes, essayant avec patience et tact d’aborder des questions qui ne vont pas de soi, puisqu’en abordant la «nudité », on questionne   l’intime  et la pudeur. 

Comment parler de ce sujet ?  Être juste n'est pas facile. Quand on parle de nudité, ce que l'on croit le plus évident, nous échappe.

Partir d'un a priori : la nudité prend un sens dans une société à un moment donné. Quel sens prend ce mot entre 1995 et 2005 ?

Première remarque : la nudité (ce qui est mouvant, la chair), n'est pas le nu (statique et lisse, référence au Beau). 

Deuxième remarque : à partir de  la pièce Good Boy, chorégraphie de Jérôme Bel, ancien assistant de Philippe Découfflé, jusqu’aux années 1980, années naïves, jubilatoires où, le rire, l’insouciance et la fête de génération spontanée et pas formatée, s’épanouissaient. (cf. le défilé du 14 Juillet1989)

 

 

Diffusion du 1er extrait : Jérôme Bel de Jérôme Bel,  chorégraphe et danseur.

C’est une danse très conceptuelle, une Non -Danse diront certains critiques. Pour ces chorégraphes, c’est retrouver le degré zéro de la danse, de la musique, lumière, costume. Résolument nihiliste,  le chorégraphe est sans cesse à la recherche de nouvelles vérités du corps » (R. Huesca), à la recherche aussi du sens qui va arriver sur  la scène. On quitte la nudité parfaite et lisse, marmoréenne,   entité statique représentant le « Beau » (en référence à Hegel) pour aborder un domaine beaucoup plus perturbant,  la nudité vivante, (en référence à Nietzsche).

 

Explication de cette œuvre :

1 - Emergence du SIDA ; insouciance jusqu'aux années 1980 ; dès 1987-1988, l'atmosphère est plombée ; les corps vigoureux passent d'Eros à Thanatos ; confrontés au  traumatisme du corps pris  en défaut, quelques-uns adoptèrent une la démarche très personnelle pour découvrir que le  corps, dans lequel  le danseur puise sa confiance,  se dérobe : outil de plaisir, il devient à la fois outil de souffrance et même de  mort. … apparaissent alors beaucoup de questionnements sur le corps.

2 - En France, il n'existe pas de culture théorique de la danse, pas de cours d'esthétique de la danse ni d'histoire de la danse ; alors les danseurs et les chorégraphes commencent à lire des philosophes, Michel Foucaud, Gilles Deleuze, Roland Barthes.

Jérôme Bel se prend en main, se territorialise et attire le regard vers des zones spécifiques. Il cache des signes sexuels pour créer une connivence entre les corps. Il fait des pelotes de ses poils et montre des grains de beauté. Les danseurs nus se tirent la peau, les spectateurs le ressentent, ce qui crée une empathie. Ils utilisent leur peau comme un écran  et une mise en question de leur limite corporelle.  J. Bel affirme que pour voir ses pièces, il faut traverser l'ennui.

Diffusion du 2e extrait : chorégraphie de Xavier Leroy.

Danse conceptuelle aussi. La posture du danseur est si complexe qu'on a du mal à reconnaître les parties du corps. Naturellement, un personnage est vu et imaginé debout ; si on ne voit ni son visage, ni son sexe, ni son environnement, on est perdu. Qu'est-ce que voir ? Comment voit-on ? Pourquoi voit-on ainsi ?

Réflexion sur les images pré-établies, le tissu imaginaire du réel selon Merleau-Ponti.

Xavier Le Roy, Alain Buffard questionnent la perception même du corps par le regard de l’ autre, donnant à voir un corps que l’ on ne reconnait pas, il est inconnu alors qu'on croit le connaître…Tout repère spatial permettant le  déchiffrage de la Figure du corps semble impossible dès lors que l’environnement manque. Et notre besoin permanent de produire du sens  à partir de nos sensations est pris en défaut, et nous laisse désarçonnés.

 

 

Chorégraphie de Maria Donata d'Urso.

Diffusion du 3e extrait : chorégraphie de Boris Charmax.

Deux couples, l'un effectue une danse-contact, l'autre une danse à distance.

Qu'est-ce que le passé du corps dénudé ? Déconstruction du corps nu, du couple.

Dans un cas, les corps évoluent toujours l'un sur l'autre ; dans le 2e cas, les corps communiquent à distance, en référence à la philosophie de la chair de Merleau-Ponti  :  l'espace qui nous unit.

 

 

 

Diffusion du 4e extrait :  «  Les flux », de Jan Fabre.

Il travaille sur les pratiques du studio et de l'entraînement, fait  évoluer ses danseurs dans l'huile d'olive, référence à Deleuze ; on part de sports à points d'appui à des sports de flux (parapente, roller) …Dans des bains d’huile, le mouvement ne se maîtrise plus totalement, on glisse du conceptuel à l’érotique .

On peut aussi  relier cela à un autre rapport aux flux : le sang, les larmes, l'urine.

Diffusion du 5e extrait : Gaëlle Bourges dans « La Belle Indifférence » rapport avec le thème de la femme, faire de son sexe une œuvre d'art.

Quelques temps apres la conférence : "Danser nu à la fin du XX° siècle. Les enjeux de l’intime", le 9 Avril à Saulny.

Une bande son diffuse la voix de Daniel Arasse évoquant les  tableaux de nus féminins, ce qui renvoie à l'histoire de l'art.

Première étape : trois danseuses miment des compositions ; la lumière est blanche en référence au marbre, ce qui désérotise le corps ; la nudité disparaît derrière la parole.

Deuxième étape : la lumière change et devient plus ocre ; la bande son est une voix de femme qui décrit un homme client de prostituées ; les danseuses représentent alors les prostituées. Ce qu'on voit est compris différemment !

Que dire de la nudité des femmes, comment prendre conscience du discours implicite qui dirige nos perceptions du corps féminin, corps de déesses, de prostitués ou de statues, exposés au regard intrusif ou contemplateur. De nombreuses pièces de Gaëlle Bourges, chorégraphe féministe, portent sur la fabrique du regard ; qu'est-ce que voir ?

Diffusion du 6e extrait : Les Gens d Uterpan dans "Parterre". (2009).

 Réflexion sur les enjeux de l'intime. Ils interviennent de manière inopinée avant un spectacle de danse contemporaine. Performance qui n'apparaît jamais dans les programmes officiellement.

Quelques temps apres la conférence : "Danser nu à la fin du XX° siècle. Les enjeux de l’intime", le 9 Avril à Saulny.

Première étape : depuis le haut de la salle, des danseurs habillés descendent en passant sur les spectateurs. Deuxième étape : les danseurs se déshabillent et roulent une deuxième fois, dans « un rapport direct avec le public, le corps et la pratique du danseur ». Les danseurs se sentent très solitaires ; ils sont nus et en contact avec les spectateurs. Rapport entre vulnérabilité et puissance. Peu de monde quitte la salle et malgré l’extraordinaire mise en scène, elle ne provoque aucun rejet ni violence, comme si la nudité nous faisait immédiatement comprendre et ressentir la fragilité de l’humain et notre devoir de responsabilité envers l’autre. (évocation de Levinas et de son « Visage de l’Autre »). Les danseurs ont révélé à Roland Huesca n'avoir jamais subi de gestes déplacés, les spectateurs se sentent responsables, réagissent avec délicatesse.

 

 

Diffusion du 7e extrait : "Tragédie" de Olivier Dubois.

Retour d'Eros avec la génération post-SIDA.

Danses dionysiaques et érotiques.

 

Voilà donc une soirée un peu inhabituelle pour notre association, à la découverte  d’une facette assez ardue  et  posant certainement beaucoup de questions intéressantes auxquelles il y aura de multiples réponses.

 

 

 

Prochaines rencontres avec Les Arts 57:

 

Lundi 4 juin à 20 h à SAULNY, Salle Muller (salle polyvalente,

thème de "Balade dans les rues de Metz : entre histoire et anecdotes"

Conférence présentée par Monsieur Claude SPITZNAGEL,  passionné de la région, de son histoire, un des auteurs de la revue numérique  "PASSE-PRESENT".

Participation : 3 euros pour adhérents et étudiants ; 5 euros pour non-adhérents

Réservation souhaitée par mail ou par tél :

lesarts57@hotmail.fr   ou tél.   03 87 32 05 03 - 06 84 35 19 96

 

Sortie le samedi 23 juin 2018 :

Excursion dans l'ancien duché de Bar et en Pays messin

7h15 : rendez-vous à SAULNY,

8h00 : VALLEROY , statues d' Amilcar Zannoni.

9h15 : HATRIZE , ferme fortifiée, église.

10h30 : JARNY, Château de Moncel, XIXe siècle, (visite extérieure) et parc à l'anglaise.

12h00 : Déjeuner Chez Delphine, lieu-dit  ferme de Moscou.

14h30 : GORZE palais abbatial, église Saint-Etienne

Toutes les visites seront accompagnées par Catherine Bourdieu.

Retour à Saulny vers 18h30.

Participation :     35 euros adhérents - 40 euros non-adhérents.

L'inscription sera validée après réception de votre chèque de réservation.

                                   Réservation souhaitée par mail ou par tél :

lesarts57@hotmail.fr   ou tél.   03 87 32 05 03 - 06 84 35 19 96

                             

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29 avril 2018 7 29 /04 /avril /2018 10:08

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Van Gogh : Le Portrait du père Tanguy en costume breton devant sa collection d'estampes japonaises (1887-1888).

Belle soirée conviviale,  organisée par Les Arts 57 au restaurant de la Tour à St Privat. En prélude à la conférence , un apéritif est servi  aux 23 participants  puis Catherine Bourdieu, Maitre de conférences en histoire de l’art , Université de Metz, nous fait découvrir  ces 4 personnalités intéressantes, marchands de couleurs,  qui ont soutenu, aidé de nombreux jeunes peintres inconnus ou peu reconnus au 19ème et  qui  ont sans doute favorisé leur émergence.

Au lendemain du diner-conférence, « Du marchand de couleurs au marchand d’art », le jeudi 19 avril, à St Privat. Au lendemain du diner-conférence, « Du marchand de couleurs au marchand d’art », le jeudi 19 avril, à St Privat.

Les œuvres furent longtemps produites sur commande, pour les palais, châteaux, édifices religieux…  Au 15ème siècle, un marché d’œuvres d’art se met en place à Anvers dans des cloitres.  Au 16ème, deux sortes de marchés existent, un marché primaire où les œuvres sont vendues par les peintres eux-mêmes, exemple à Florence, Bruges, et un marché secondaire où les toiles sont revendues par des marchands de biens ou «  fripiers ». Au 17ème, des salles de ventes apparaissent, plus tard des ventes aux enchères d’abord en Angleterre : création des maisons « Sotheby’s » en 1744, « Christie’s » en 1766, en France avec Edme- François Gersaint (1694-1750). Marchand de curiosités, il connait bien la peinture flamande, organise ses propres ventes aux enchères avec édition d’un catalogue explicatif et exposition préalable des œuvres. Il transforme ces ventes en rendez-vous mondains, les œuvres ne sont plus regardées seulement pour le sujet et le nom,  mais aussi pour le plaisir de l’admiration. Au 19ème siècle, le Salon devient inaccessible  à la plupart des artistes, d’une part par la vision trop académique entretenue par le jury, et d’autre part par le nombre trop élevé d’envois de tableaux. A cette époque, le nom semble plus important que la réalisation.

Watteau, L'enseigne de Gersaint.  1720.           Gustave Doré, Le dernier jour de réception des tableaux avant le Salon, 1866.Watteau, L'enseigne de Gersaint.  1720.           Gustave Doré, Le dernier jour de réception des tableaux avant le Salon, 1866.

Watteau, L'enseigne de Gersaint. 1720. Gustave Doré, Le dernier jour de réception des tableaux avant le Salon, 1866.

Ce sont finalement les marchands de couleurs ou de fournitures pour les peintres qui, grâce à leur proximité avec les artistes, vont faire évoluer les choses.

Les couleurs sont des « drogues » utilisées pour colorer  des étoffes ou peindre des tableaux. Elles se vendaient toutes préparées dans des vessies (de porc) ou en pierre, pain, ou poudre que les peintres broyaient ou préparaient eux-mêmes. C’est John Goffe Rand, peintre américain, qui, en 1841,  eut  l’idée d’un cylindre de plomb, plié aux extrémités par une pince. En 1859, La maison  Lefranc et Bourgeois fabrique les premiers tubes en étain terminés par un pas de vis assurant une meilleure étanchéité, avancée essentielle qui favorisera la peinture en extérieur.

Dans l’almanach du commerce de 1820, il est fait mention de 42 marchands et restaurateurs de tableaux à Paris, de 94 fabricants et marchands de couleurs,  et à Metz : 22 épiciers droguistes…

Sennelier, couleurs pour artistes.    Magasin Lefranc et Bourgeois.    Vessie de peinture.   Paintbox de Constable, 1837.            Tubes anciens Lefranc et Bourgeois.         Palette et boite de peinture de Renoir (Orsay)Sennelier, couleurs pour artistes.    Magasin Lefranc et Bourgeois.    Vessie de peinture.   Paintbox de Constable, 1837.            Tubes anciens Lefranc et Bourgeois.         Palette et boite de peinture de Renoir (Orsay)
Sennelier, couleurs pour artistes.    Magasin Lefranc et Bourgeois.    Vessie de peinture.   Paintbox de Constable, 1837.            Tubes anciens Lefranc et Bourgeois.         Palette et boite de peinture de Renoir (Orsay)Sennelier, couleurs pour artistes.    Magasin Lefranc et Bourgeois.    Vessie de peinture.   Paintbox de Constable, 1837.            Tubes anciens Lefranc et Bourgeois.         Palette et boite de peinture de Renoir (Orsay)
Sennelier, couleurs pour artistes.    Magasin Lefranc et Bourgeois.    Vessie de peinture.   Paintbox de Constable, 1837.            Tubes anciens Lefranc et Bourgeois.         Palette et boite de peinture de Renoir (Orsay)Sennelier, couleurs pour artistes.    Magasin Lefranc et Bourgeois.    Vessie de peinture.   Paintbox de Constable, 1837.            Tubes anciens Lefranc et Bourgeois.         Palette et boite de peinture de Renoir (Orsay)

Sennelier, couleurs pour artistes. Magasin Lefranc et Bourgeois. Vessie de peinture. Paintbox de Constable, 1837. Tubes anciens Lefranc et Bourgeois. Palette et boite de peinture de Renoir (Orsay)

De la vente de matériel à la vente d’œuvres d’art.

               Van Gogh : Père Tanguy avec tablier. 1887.                                      Emile Bernard : Père Tanguy. 1887.

Van Gogh : Père Tanguy avec tablier. 1887. Emile Bernard : Père Tanguy. 1887.

1.  Le père Tanguy. (1825-1894)

Breton, Julien- François Tanguy, est ouvrier broyeur de couleurs à Paris, puis marchand de couleurs. Il  met en place un commerce ambulant et fréquente les mêmes lieux que les peintres : Le Point du Jour (près d’Auteuil, lieu de promenade), Barbizon, Argenteuil, Ecouen … 

Le Point du Jour.Le Point du Jour.

Le Point du Jour.

Renefer, Le Point du Jour.

 

 

Ses clients (et amis souvent) sont Pissarro, Monet, Renoir, Cézanne,   puis  Gauguin, Van Gogh, Signac, Toulouse Lautrec… Le déplacement des peintres en extérieur est aussi facilité par l’essor du chemin de fer, un réseau de voies ferrées se constitue autour  de Paris.

Barbizon, L'auberge Ganne .                                                                    

Daumier.

 

 

Dès 1870, Tanguy ajoute le commerce de tableaux à son activité. Boutique à Montmartre, 12 rue Clauzel, puis au 14 en 1880,  il fut l’un des premiers collectionneurs et marchand des impressionnistes.

Van Gogh : Portrait du Dr Gachet.            Cézanne : Maison du Dr Gachet.                   Emile Bernard : Portrait du Dr Gachet.
Van Gogh : Portrait du Dr Gachet.            Cézanne : Maison du Dr Gachet.                   Emile Bernard : Portrait du Dr Gachet.
Van Gogh : Portrait du Dr Gachet.            Cézanne : Maison du Dr Gachet.                   Emile Bernard : Portrait du Dr Gachet.

Van Gogh : Portrait du Dr Gachet. Cézanne : Maison du Dr Gachet. Emile Bernard : Portrait du Dr Gachet.

Le Dr Gachet fréquente aussi sa maison, médecin homéopathe à Auvers sur Oise, il accepte souvent de soigner  les artistes en échange de toile, et se constitue une collection. Peintre lui-même, il copie souvent les tableaux de ses amis pour se former à leur technique, et ce qui fait douter de l’authenticité de plusieurs toiles (Van Gogh en particulier).

Cézanne laisse souvent des toiles en dépôt chez le père Tanguy. Renoir y amène un jour Victor Choquet, grand collectionneur, qui admire et achète beaucoup Cézanne.  

Renoir, Portrait de Victor Chocquet.          Cézanne, Portrait de Victor Chocquet.

Renoir, Portrait de Victor Chocquet. Cézanne, Portrait de Victor Chocquet.

 

Tanguy aidait et soutenait  les artistes par le crédit sur les fournitures, par l’échange de fournitures contre des tableaux et en tenant table ouverte. A sa mort, une vente est organisée à l’hôtel  Drouot pour venir au secours de sa veuve, beaucoup y participent en donnant ou achetant, mais elle est tout de même décevante pour elle.  C’est Ambroise Vollard qui achète tous les Cézanne !

JL Forain, Le marchand de tableaux Salvador Mayer

2.  Louis Latouche. 1829-1883.

Marchand de tableaux, de couleurs fines, expert  en tableaux,  successivement au  59 rue Pigalle, puis 25 rue St Augustin, enfin 34 rue Lafayette. Grand soutien des peintres de Barbizon et des impressionnistes. Ses clients sont Pissarro, le Dr Gachet, Gautier (maitre de Monet),  Monet, Sisley, Bazille,  Renoir…  et  Charles -François Daubigny, paysagiste, qui  fréquente Barbizon et travaille autour d’Auvers sur  Oise en naviguant. En 1857, il fait aménager une barque en atelier : Le Botin, permettant de peindre le paysage d’un autre point de vue.

Daubigny, Etang de Gylieu. 1860, œuvre majeure acquise par napoléon III.

 

Il achète une maison pour en faire son atelier à la campagne, le Botin usé, termine  installé dans le jardin en buvette. Une 2ème barque est aménagée, des reconstitutions ont été réalisées depuis.

Le Botin, vu de côté. Orsay.                    Léonide Bourges, La maison-atelier, 1860. (coll part)Le Botin, vu de côté. Orsay.                    Léonide Bourges, La maison-atelier, 1860. (coll part)
Le Botin, vu de côté. Orsay.                    Léonide Bourges, La maison-atelier, 1860. (coll part)Le Botin, vu de côté. Orsay.                    Léonide Bourges, La maison-atelier, 1860. (coll part)

Le Botin, vu de côté. Orsay. Léonide Bourges, La maison-atelier, 1860. (coll part)

 Monet aura plus tard aussi une barque-atelier d’abord près d’Argenteuil puis Giverny. Comment mieux étudier les reflets  qu’en étant sur l’eau ?

 

Manet, Claude Monet peignant dans son atelier. 1874.  Monet, Le bateau-atelier, 1875-1876.
Manet, Claude Monet peignant dans son atelier. 1874.  Monet, Le bateau-atelier, 1875-1876.
Manet, Claude Monet peignant dans son atelier. 1874.  Monet, Le bateau-atelier, 1875-1876.

Manet, Claude Monet peignant dans son atelier. 1874. Monet, Le bateau-atelier, 1875-1876.

Daubigny, membre du jury du Salon contribue à la sélection des tableaux des jeunes peintres. Dans les années 1870, devant l’importance que prend Durand -Ruel,  Latouche se met en peu en retrait mais continue d’aider les impressionnistes.

3.  Alphonse Portier. 1841-1902.

Marchand de couleurs, rue Notre Dame de Lorette, il a une maison en bordure de la forêt de Fontainebleau et voit les jeunes paysagistes sur les chemins. Il s’intéresse à  leur travail et se fait vite l’intermédiaire  entre eux et des acheteurs : Sisley, Pissarro, … Il visite souvent  les ateliers de  Manet, Renoir …  Réputé pour son dévouement pour la peinture impressionniste dès ses débuts, il ne s’est jamais enrichi dans le commerce des tableaux. « On le voyait toujours courant avec des toiles sous le bras et ces toiles étaient des Corot,… des Sisley, des Pissarro ou des Guillaumin, quelques Mancini, des Cézanne quelques fois » Léonce Bénédicte, historien de l’art conservateur du musée du Luxembourg.

Renoir, Portrait de Melle Demarsy.

Chez Portier, Pissarro rencontre Paul Gallimard (père de Gaston fondateur des Editions) grand collectionneur, qui achète des tableaux lorsqu’ils sont encore inconnus. Il possède l’une des deux plus grandes collections de Renoir. « Il en a d’admirables et qui ne lui ont pas couté cher … » Octave Mirbeau.

Portier, gérant de la 4ème expo impressionniste en 1879, est très apprécié du milieu artistique. En relation avec Gauguin, Mary Cassatt,  Berthe Morisot, il va souvent voir Monet à Giverny. Il habite le même immeuble que Théo Van Gogh au 54 rue Lepic,  l’aide à connaitre les peintres et, est le premier à s’intéresser  à Vincent Van Gogh avant qu’il n’arrive en France en 1884. Sa mort en 1902 est catastrophique pour Pissarro et de nombreux jeunes artistes.

4. Paul Durand-Ruel.   1831- 1922.

Au 174,  rue St Jacques, ses parents ont une papeterie et des fournitures pour peintres. Ils  fréquentent de nombreux artistes, puis installent,  rue des Petits champs, une boutique réservée à la location et ventes de tableaux. En 1851, il commence à travailler avec eux, puis s’établit  1 rue de la Paix en 1855.

Leur renommée est déjà grande, ils soutiennent  Delacroix, Daumier, Daubigny, puis les peintres académiques Bonnat, Bouguereau, Cabanel…

Daumier, Le marchand d'estampes.

En 1865, il achète des séries de Corot, Millet, Courbet, Rousseau. A la guerre de 1870, il se réfugie à Londres avec une grande partie de ses tableaux. En 1871, ouvre une galerie à Bruxelles, où le commerce de l’art est florissant. Il met en place un nouveau système : les peintres lui apportent leurs tableaux et reçoivent des mensualités. Il possède tant d’œuvres qu’il organise une vente en 1875, une exposition en 1876, ce sont des désastres ! Obligé de ralentir les achats aux jeunes peintres, le banquier Feder lui accorde un prêt en 1880. Il organise une expo en 1882, mais la banque fait faillite, catastrophe pour le marchand ! Il envoie des tableaux un peu partout dans le monde : Londres,  Rotterdam, Berlin,  Boston… C’est le marché américain  qui va le sauver. En 1886, exposition à New York, 300 tableaux, grand succès. 2ème expo en 1887, il y installe une galerie et laisse ses trois fils Joseph, Georges et Charles s’en occuper.

Renoir, Charles et Georges Durand-Ruel, 1882

Renoir, Charles et Georges Durand-Ruel, 1882

 Expo Londres, 1905.                                                             Expo Renoir, New-York 1914.    Expo Londres, 1905.                                                             Expo Renoir, New-York 1914.

Expo Londres, 1905. Expo Renoir, New-York 1914.

Les expositions sont de plus en plus aérées, les toiles ne se touchent plus, début de réflexion sur la présentation !

Les peintres qu’il a contribués à lancer se tournent vers d’autres marchands, tout en lui laissant des toiles de temps en temps, seul Renoir travaille exclusivement avec lui. Pendant les dernières années du 19ème siècle,  il organise des expositions collectives ou par peintre.

Paul Durand-Ruel en 1910

 

Ces quatre exemples de marchands d’art venant du commerce de couleurs, grand soutien des peintres,  ne se sont pas vraiment enrichis  (Tanguy, Latouche et Portier). Ils  ont pris des risques, se sont endettés  mais grâce à eux, le commerce de l’art  est  passé du stade artisanal au stade international  (Durand- Ruel).

Encore un passionnant sujet,  comme toujours, traité agréablement et  si bien imagé  par Catherine Bourdieu.

Prochaine rencontre avec Les Arts 57,

« GAUGUIN ou la vie sulfureuse d’un artiste fou de liberté »,

 jeudi 17 Mai 2018, à 20 heures, espace Jules Verne, rue de Bretagne,

à MOULINS SAINT PIERRE.

par Monsieur Jean-Yves BEGUE, élu, chargé de la communication à Moulins.

Participation : 3 euros pour adhérents et étudiants ; 5 euros pour non-adhérents

Réservation souhaitée par mail ou par tél :

lesarts57@hotmail.fr   ou tél.   03 87 32 05 03 - 06 84 35 19 96

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21 mars 2018 3 21 /03 /mars /2018 18:24

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Villa Leïhorra, 1926. Pays basque.

 

Encore un grand succès que cette belle rencontre, fruit de la collaboration entre Les Arts 57 et l’association Echanges et Culture de Longeville. 108 personnes venues redécouvrir les Années Folles  et l’Art déco présentés si agréablement par  Catherine Bourdieu, Maitre de Conférences  en histoire de l’art à l’Université de Lorraine.

Au lendemain de la conférence « L’architecture Art déco. Les Années Folles », à Longeville les Metz, le 15 mars 2018.Au lendemain de la conférence « L’architecture Art déco. Les Années Folles », à Longeville les Metz, le 15 mars 2018.

1920-1929 : période des Années Folles. A Paris, Montparnasse et Montmartre  sont les  lieux de prédilection des artistes,  dans des cafés ou cabarets : la Coupole,  la Closerie des Lilas, Le Bœuf sur le toit…

la Coupole, 1930.

 

Des écrivains américains (Fitzgerald, Miller, Hemingway) côtoient les peintres de toutes  les  nationalités : Soutine, Modigliani, Chagall, Van Dongen, Foujita, ceux du mouvement surréaliste : Ernst, Miro, Picabia, et Dali, les écrivains : Breton, Aragon, Eluard, Desnos, les sculpteurs : Jean Arp, Germaine Richier, les cinéastes : Buñuel, Cocteau,  René Clair...

 

Josephine Baker.
M. Chevalier et Mistinguett.

Le jazz, la revue nègre avec Joséphine Baker aux Folies Bergères, le Charleston, les musiques de Sidney Bechet, le Music-Hall avec Mistinguett et Maurice Chevalier remportent un succès considérable, favorisé par l’essor de la radio. Nouvel engouement aussi pour le sport : le Tour de France, le football, le rugby, le tennis, les Jeux olympiques de Paris en 1924.

1909-1930 : l’Art déco signifie à la fois une époque, un style et un art de vivre. 

Picasso, Usine à Horta de Ebor, 1909

 

1909 : trois évènements annoncent le mouvement Art déco : les ballets russes de Diaghilev au Chatelet, la représentation géométrique des Paysages espagnols de Picasso, et du Château de la Roche-Guyon de Braque. 

1930 : Salon des artistes décorateurs à Paris avec le Bauhaus (Gropius, Mies Van der Hohe), exposition au musée des Arts décoratifs avec R. Mallet-Stevens, architecture et arts appliqués.

 

Le mouvement Art déco peut aussi s’appeler Style 1925, expression utilisée à partir des années 1960 dans l’univers des antiquaires, elle rassemble  les arts du décor, l’architecture, la peinture, la sculpture, le mobilier, la mode et  le graphisme  de l’entre-deux guerres. Appellation provenant de l’Exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes  de 1925 à Paris regroupant 21 pays, 150 pavillons, 20 000 artisans et artistes.

 

Le pavillon le plus représentatif est  l’Hôtel du collectionneur aussi appelé pavillon Ruhlmann du nom du « maître d’œuvre ». Il s’agit de concevoir la demeure idéale d’un amateur d’art fortuné, œuvre d’art totale  réunissant 40 créateurs parmi les plus grands du moment !

Architecte : Pierre Patout, simplification des masses. Façade sur jardin : 2 portiques à colonnes encadrent une rotonde. Bas-relief de la Danse sculpté par Joseph Bernard.

Salle à manger  Mobilier Ruhlmann Tapis Gaudissart. Grand salon.  Luminaires : maison Vian. Sculptures « Ours » de Pompon et « Héracles archer »  de Bourdelle.
Salle à manger  Mobilier Ruhlmann Tapis Gaudissart. Grand salon.  Luminaires : maison Vian. Sculptures « Ours » de Pompon et « Héracles archer »  de Bourdelle.
Salle à manger  Mobilier Ruhlmann Tapis Gaudissart. Grand salon.  Luminaires : maison Vian. Sculptures « Ours » de Pompon et « Héracles archer »  de Bourdelle.
Salle à manger  Mobilier Ruhlmann Tapis Gaudissart. Grand salon.  Luminaires : maison Vian. Sculptures « Ours » de Pompon et « Héracles archer »  de Bourdelle.

Salle à manger Mobilier Ruhlmann Tapis Gaudissart. Grand salon. Luminaires : maison Vian. Sculptures « Ours » de Pompon et « Héracles archer » de Bourdelle.

Les principes de l’Art déco  rejettent l’académisme et l’Art nouveau : les lignes ondulantes et végétales sont abandonnées. Les formes géométriques, volumes épurés,  décors plus réduits, et  faibles reliefs n’excluent  pas le goût pour les matériaux précieux, ivoire, nacre, mosaïques, vitraux, marqueteries colorées…

 Les millions de visiteurs découvrent  des modèles d’aménagement,  de décor de la vie quotidienne, le papier peint, le mobilier, les arts de la table mais aussi les carrosseries automobiles, les enseignes des magasins…

L’Art  déco  ou style 1925 gagne  tous les domaines même la mode, avec le symbole de l’émancipation féminine : la garçonne, issu du titre du roman de Victor Margueritte, 1922. L’idéal féminin est androgyne, disparition du corset, les jupes remontent jusqu’aux  genoux,  cheveux courts et maquillage. Des américains inventent le tube de rouge à lèvres d’abord coulissant puis pivotant ;  en 1927 est créé le fameux Rouge baiser, mat, indélébile, permet d’embrasser sans laisser de traces !

La Garçonne, 1929 Kees Van Dongen Fano Messan, sculpteur, actrice dans le Chien andalou de Buñuel - Affiche René Gruau - Portrait de Suzy Solidor, 1933 Tamara de Lempicka. S.Solidor fut ambulancière à la fin de la guerre puis chanteuse.

La Garçonne, 1929 Kees Van Dongen Fano Messan, sculpteur, actrice dans le Chien andalou de Buñuel - Affiche René Gruau - Portrait de Suzy Solidor, 1933 Tamara de Lempicka. S.Solidor fut ambulancière à la fin de la guerre puis chanteuse.

 

   Kiki de Montparnasse, modèle de Modigliani et Foujita,

   muse et compagne de Man Ray : le violon d’Ingres, 1924.

 

 

Championne de tennis Suzanne Lenglen.

Ligne de vêtements de sport, le sportwear, créée par               le couturier Jean Patou : jupe plissée de soie blanche               s ‘arrêtant aux genoux, cardigan sans manches, bas à jarretières et bandeau en tulle.

L’architecture Art déco se reconnait dans des villas, immeubles, commerces, cinémas, théâtres, casinos, écoles, piscines, stades, postes,  gares,  musées, monuments aux morts, stations-services, paquebots ….

Villas pour des amateurs d’art et collectionneurs fortunés qui apprécient l’innovation et favorisent l’émergence des artistes.

 Villa Leïhorra à Cibourre, baie de St- Jean-de-Luz, la plus belle du Pays Basque. 1926, pour Caroline Signoret. Axe est-ouest pour suivre la course du soleil. Concept d’art total : architecte Joseph Hiriart crée bâtiment et dispositif décoratif.

Façade sur jardin : lignes géométriques, murs lisses Porte d’entrée : vitrail de Grüber en verre blanc et noir représentant les montagnes basques. Façade sur l’océan : rotonde élément récurrent de l’art déco,  modèle des villas italiennes du 16ème, A.Palladio. Fronton de pelote basque de forme géométrique.
Façade sur jardin : lignes géométriques, murs lisses Porte d’entrée : vitrail de Grüber en verre blanc et noir représentant les montagnes basques. Façade sur l’océan : rotonde élément récurrent de l’art déco,  modèle des villas italiennes du 16ème, A.Palladio. Fronton de pelote basque de forme géométrique.
Façade sur jardin : lignes géométriques, murs lisses Porte d’entrée : vitrail de Grüber en verre blanc et noir représentant les montagnes basques. Façade sur l’océan : rotonde élément récurrent de l’art déco,  modèle des villas italiennes du 16ème, A.Palladio. Fronton de pelote basque de forme géométrique.
Façade sur jardin : lignes géométriques, murs lisses Porte d’entrée : vitrail de Grüber en verre blanc et noir représentant les montagnes basques. Façade sur l’océan : rotonde élément récurrent de l’art déco,  modèle des villas italiennes du 16ème, A.Palladio. Fronton de pelote basque de forme géométrique.

Façade sur jardin : lignes géométriques, murs lisses Porte d’entrée : vitrail de Grüber en verre blanc et noir représentant les montagnes basques. Façade sur l’océan : rotonde élément récurrent de l’art déco, modèle des villas italiennes du 16ème, A.Palladio. Fronton de pelote basque de forme géométrique.

 

 

 

Villa E-1027 à Roquebrune-Cap-Martin.

 Accès par le sentier des douaniers, le nom de la villa est un code entre l’architecte irlandaise Eileen Gray et  Jean Badovici, directeur de  magazine.  C’est leur maison de vacances.

 

 

 

 

 

 

 Extérieurement utilise les 5 points de l’architecture moderne selon Le Corbusier : pilotis, toit-terrasse, plan libre par la suppression des murs porteurs, fenêtres en bandeau, façade plaquée sur la structure.

Villa  Cavrois à Croix, près de Roubaix pour Paul Cavrois, industriel dans le textile. Il choisit  l’architecte Mallet-Stevens vu à l’expo 1925. Œuvre d’art totale, avec pour consignes : air, lumière, travail, sports, hygiène, confort et économie ! Elle doit être vaste : 7 enfants + logement du personnel.

60 m de long, 2400 m2  habitables, parc de 5 ha. Matériaux : béton, briques, métal, acier, verre, marbre, planchers en bois précieux, parquet  Noël. Eau courante chaude et froide, horloge électrique et téléphone interne et externe dans toutes les pièces, éclairage savant avec lumière dirigée vers le plafond plus proche de la lumière naturelle. Grandes surfaces vitrées, toit terrasse, pas de décor façade, lignes sobres. Aile des parents, aile des enfants et domestiques.

Miroir d’eau dans parc, piscine 27 m de long, hall d’entrée,  vestibule boites à  lumière, salle à manger des parents : marbre vert, meubles en poirier, miroir reflétant le jardin , salle d’étude des enfants ( assise des sièges galbée), table à secrets dans chambre parentale.Miroir d’eau dans parc, piscine 27 m de long, hall d’entrée,  vestibule boites à  lumière, salle à manger des parents : marbre vert, meubles en poirier, miroir reflétant le jardin , salle d’étude des enfants ( assise des sièges galbée), table à secrets dans chambre parentale.
Miroir d’eau dans parc, piscine 27 m de long, hall d’entrée,  vestibule boites à  lumière, salle à manger des parents : marbre vert, meubles en poirier, miroir reflétant le jardin , salle d’étude des enfants ( assise des sièges galbée), table à secrets dans chambre parentale.Miroir d’eau dans parc, piscine 27 m de long, hall d’entrée,  vestibule boites à  lumière, salle à manger des parents : marbre vert, meubles en poirier, miroir reflétant le jardin , salle d’étude des enfants ( assise des sièges galbée), table à secrets dans chambre parentale.
Miroir d’eau dans parc, piscine 27 m de long, hall d’entrée,  vestibule boites à  lumière, salle à manger des parents : marbre vert, meubles en poirier, miroir reflétant le jardin , salle d’étude des enfants ( assise des sièges galbée), table à secrets dans chambre parentale.Miroir d’eau dans parc, piscine 27 m de long, hall d’entrée,  vestibule boites à  lumière, salle à manger des parents : marbre vert, meubles en poirier, miroir reflétant le jardin , salle d’étude des enfants ( assise des sièges galbée), table à secrets dans chambre parentale.

Miroir d’eau dans parc, piscine 27 m de long, hall d’entrée, vestibule boites à lumière, salle à manger des parents : marbre vert, meubles en poirier, miroir reflétant le jardin , salle d’étude des enfants ( assise des sièges galbée), table à secrets dans chambre parentale.

Cinémas :

Le Grand Rex, Paris 2ème arr, modèle réduit du Radio City hall de New-York, façade conçue par Auguste Bluysens. 

Le Palace, Beaumont- sur- Oise, 1928 lieux de tournage de la Dernière Séance d’ Eddy Mitchell. Façade style paquebot avec hublots.

Au lendemain de la conférence « L’architecture Art déco. Les Années Folles », à Longeville les Metz, le 15 mars 2018.Au lendemain de la conférence « L’architecture Art déco. Les Années Folles », à Longeville les Metz, le 15 mars 2018.
Au lendemain de la conférence « L’architecture Art déco. Les Années Folles », à Longeville les Metz, le 15 mars 2018.Au lendemain de la conférence « L’architecture Art déco. Les Années Folles », à Longeville les Metz, le 15 mars 2018.

 

Théâtre des Champs-Elysées, 1913, façade plaquée de travertin ornée de bas-reliefs en marbre blanc de Bourdelle. Abrite une grande salle à l’italienne pour la musique et l’opéra (1900 places), 2 salles  de théâtre : la Comédie des Champs- Élysées (600 places), le Studio des Champs- Élysées (230 places), et un restaurant.

 

 

Casino de Biarritz 1929, sauvé de la destruction et restauré.

Dans les années 1920-30, les paquebots sont les moyens de transport habituels pour les voyages intercontinentaux, et deviennent des supports  de décor intérieur de luxe au goût du jour.

Le paquebot Ile de France (1927), siège de salle à manger  Pierre Patout.  

 

 

Le Normandie, 1935, salle à manger : éclairage assuré par 12 piliers en verre Lalique, 38 colonnes lumineuses. Ce géant des mers  coule en 1942 à la suite d’un incendie.

Les paquebots transatlantiques symbolisent tant le luxe et une vie rêvée que les architectes s’en inspirent : c’est le style paquebot fin des années 30 : volumes arrondis, baies vitrées en longues lignes horizontales, terrasses étagées, hublots.

 

Hôtel  latitude 43 à St Tropez, 1932. 110 chambres, fonctionne 4 étés, faillite, transformé en appartements en  1950. Hôtel Le Belvédère près de Perpignan. 1928, 1932, près de la voie ferrée. Fermé lors de la guerre d’Espagne. Hôtel Normandie à  San Juan (Porto Rico), 1938-42. Les propriétaires s’étaient rencontrés sur le paquebot. Immeuble Le Liberté, Casablanca (Maroc) 1949-51, 17 étages,  premier gratte-ciel  du continent africain.
Hôtel  latitude 43 à St Tropez, 1932. 110 chambres, fonctionne 4 étés, faillite, transformé en appartements en  1950. Hôtel Le Belvédère près de Perpignan. 1928, 1932, près de la voie ferrée. Fermé lors de la guerre d’Espagne. Hôtel Normandie à  San Juan (Porto Rico), 1938-42. Les propriétaires s’étaient rencontrés sur le paquebot. Immeuble Le Liberté, Casablanca (Maroc) 1949-51, 17 étages,  premier gratte-ciel  du continent africain.
Hôtel  latitude 43 à St Tropez, 1932. 110 chambres, fonctionne 4 étés, faillite, transformé en appartements en  1950. Hôtel Le Belvédère près de Perpignan. 1928, 1932, près de la voie ferrée. Fermé lors de la guerre d’Espagne. Hôtel Normandie à  San Juan (Porto Rico), 1938-42. Les propriétaires s’étaient rencontrés sur le paquebot. Immeuble Le Liberté, Casablanca (Maroc) 1949-51, 17 étages,  premier gratte-ciel  du continent africain.
Hôtel  latitude 43 à St Tropez, 1932. 110 chambres, fonctionne 4 étés, faillite, transformé en appartements en  1950. Hôtel Le Belvédère près de Perpignan. 1928, 1932, près de la voie ferrée. Fermé lors de la guerre d’Espagne. Hôtel Normandie à  San Juan (Porto Rico), 1938-42. Les propriétaires s’étaient rencontrés sur le paquebot. Immeuble Le Liberté, Casablanca (Maroc) 1949-51, 17 étages,  premier gratte-ciel  du continent africain.
Hôtel  latitude 43 à St Tropez, 1932. 110 chambres, fonctionne 4 étés, faillite, transformé en appartements en  1950. Hôtel Le Belvédère près de Perpignan. 1928, 1932, près de la voie ferrée. Fermé lors de la guerre d’Espagne. Hôtel Normandie à  San Juan (Porto Rico), 1938-42. Les propriétaires s’étaient rencontrés sur le paquebot. Immeuble Le Liberté, Casablanca (Maroc) 1949-51, 17 étages,  premier gratte-ciel  du continent africain.

Hôtel latitude 43 à St Tropez, 1932. 110 chambres, fonctionne 4 étés, faillite, transformé en appartements en 1950. Hôtel Le Belvédère près de Perpignan. 1928, 1932, près de la voie ferrée. Fermé lors de la guerre d’Espagne. Hôtel Normandie à San Juan (Porto Rico), 1938-42. Les propriétaires s’étaient rencontrés sur le paquebot. Immeuble Le Liberté, Casablanca (Maroc) 1949-51, 17 étages, premier gratte-ciel du continent africain.

Dans les années 1930, même  les stations-services en plein essor  en reprennent les caractéristiques architecturales.   L’apparition des congés payés et les progrès de l’automobile  favorisent la mobilité le long de la Nationale 7 en particulier.

Station-service de Valence, Le Relais du Sud,  1937, accès facile, flèche visible de loin, couleur blanche, colonnes en béton armé,  auvent  en forme de proue de navire, percé de hublots lumineux.

Bon nombre de traces de l’Art déco, du style 1925, du style Paquebot, des Années Folles ou même de la mode Garçonne  nous environnent  et sont encore parfois d’une étonnante modernité ou au moins présentent un certain charme. Conférence passionnante et  très riche visuellement comme toujours avec  Catherine Bourdieu.

 

Prochaine rencontre avec Les Arts 57,

Lundi 9 Avril, à 20 heures, Salle Polyvalente à SAULNY,

« Danser nu à la fin du XXe siècle. Les enjeux de l'intime. »

avec Roland Huesca, professeur des Universités en esthétique et spécialiste de danse.

Participation : 3 euros pour adhérents et étudiants ; 5 euros pour non-adhérents

Contact : lesarts57@hotmail.fr   ou tél.   03 87 32 05 03 - 06 84 35 19 96

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16 mars 2018 5 16 /03 /mars /2018 17:27

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photo J.L. Ligiardi.

photo J.L. Ligiardi.

Pour cette troisième visite d’atelier de l’année 2018, organisée par Les Arts 57, Patricia Braun nous recevait à Longeville les Metz, dans son tout nouvel atelier, clair et ce jour là, tout ensoleillé d’un printemps débutant.

 

Murs recouverts de multiples éventails de baguettes de cadre, de toutes couleurs et de tous reliefs, unis ou chantournés, instruments de découpe de tous genres, des centaines de feuilles de papiers, japonais, marbrés, cartons divers, de toutes tailles et texture, tout ce matériel soigneusement rangé à la disposition de l’inspiration de l’artisan.

 

Et accroché aux cimaises,  disposé sur les tables, le résultat du travail d’encadrement, coloré, pastel, noir, blanc, toujours d’un raffinement méticuleux, l’œuvre encadrée et l’encadrement devenus indissociables, tel ce Tintin devant un feu de camp, dont les flammes surgissent dans une rupture  du passe-partout.

Encore une fois, cette heure et demie que Patricia Braun nous a accordée permet de découvrir combien un métier est un aboutissement d’un savoir faire passionné, une technique complexe maîtrisée au service de la créativité et l’imagination.

 

                         Visite d’un atelier d’art, celui de Patricia Braun, Encadreur, le 13 Mars 2018.
                         Visite d’un atelier d’art, celui de Patricia Braun, Encadreur, le 13 Mars 2018.
                         Visite d’un atelier d’art, celui de Patricia Braun, Encadreur, le 13 Mars 2018.
                         Visite d’un atelier d’art, celui de Patricia Braun, Encadreur, le 13 Mars 2018.

Choix des couleurs et réalisation du passe-partout, profondeur donnée à l’œuvre, choix des baguettes, épaisseur des cartons et papiers recouvrant chaque carton brut, qualité du verre, filets peints, lavis, biseaux colorés , connaissance de l’histoire des gravures anciennes, tout est affaire de choix selon l’œuvre concernée.

Verre "musée" presque invisible !

Le métier d’encadreur n’est pas un métier très... encadré ! N’importe qui peut s’installer encadreur, bien que le CAP d’encadreur existe. Madame Braun, après dix  années passées en tant qu’assistante de direction, puis  dix années consacrées à ses enfants, a décidé de passer ce CAP à Paris et depuis dix ans pratique l’encadrement. Elle travaille pour les particuliers, mais aussi pour des institutions officielles (Musée de la Cour d’Or, Centre Pompidou Metz). Elle insiste beaucoup sur le réseau d’artisans avec lesquels elle travaille : restauratrice de papier, restauratrice de tableaux, doreur, une collaboration nécessaire, de confiance réciproque  et fructueuse s’est construite au fil du temps.

Découpe prgressive d'un biseau, carton "martyr" en support protection.

Patricia Braun se forme encore, en particulier au Cerfav  (centre de formation des arts verriers de Vannes le Chatel), pour  le maniement des outils numériques. Elle va participer aux Journées Européennes des métiers d’art  les 7 et 8 Avril prochains.

Découpe au laser.Découpe au laser.

Découpe au laser.

Si le passage à la réalisation vous tente, sachez que Patricia Braun a ouvert un créneau pour les amateurs et donne des cours !

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21 janvier 2018 7 21 /01 /janvier /2018 19:08

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Kodaï Nakahara, 1961.

 

Après les traditionnels et chaleureux  échanges de vœux, sous notre nouvelle bannière, et équipés d’audioguides, nous sommes une trentaine à suivre Mélodie pour la 1ère visite guidée organisée par Les Arts 57. Pour la 2ème, ce sera Aurore.

 

« Japanorama. Nouveau regard sur la création contemporaine » s’intéresse à la période allant de 1970 à nos jours,  Yuko Hasegawa ,  commissaire de l’exposition et directrice du Musée d’art contemporain de Tokyo, porte  un regard  « de l’intérieur » sur la création artistique de son pays et en  propose une vue d’ensemble, un panorama dans différents domaines : arts visuels, architecture, design, mode, illustration, manga, performances …

Début de l’exposition, la galerie 3, un grand espace s’ouvre  sur des œuvres étranges.

 

Costume lumineux, trace de la performance d’une artiste avant-gardiste  du mouvement Gutaï  en 1956, Tanaka Atsuko, Denkifuku, Robe électrique composée de 86 ampoules et 97 tubes colorés, peints. Cette œuvre  Interroge sur la place du corps en connexion avec de nouveaux supports qui  intègrent  l’évolution technologique. Elle se glissait dans cette robe de lumière, un trou ménagé  pour passer la tête avec un capuchon protecteur, allure futuriste, robotique. Robe si lourde, (50Kg !) qu’elle était suspendue. L’artiste contrainte, évoluait  par gestes lents.

 

Shôzô Shimamoto, 1950. Période d’après- guerre, le traumatisme d’Hiroshima est encore très présent, grand format fabriqué avec des journaux collés, les perforations, lacérations apparues au hasard expriment les  traces, griffures, brûlures sur le corps.

La styliste Rei Kawakubo, créatrice de la collection « Comme des Garçons »,  1969, propose des vêtements à trous, élimés appelés « Hiroshima chic » qui choquent beaucoup à cette époque. Elle revisite les canons de la beauté, très différents des occidentaux à la silhouette idéale, en ajoutant des prothèses aux épaules, aux hanches …

Tetsumi Kudo, Votre portrait-chrysalide dans le cocon, 1967.
Tetsumi Kudo, Votre portrait-chrysalide dans le cocon, 1967.

Tetsumi Kudo, Votre portrait-chrysalide dans le cocon, 1967.

Chrysalide qui s’ouvre sur un corps en petits morceaux, représentation allégorique. Corps détruit par les radiations, cerveau connecté au cocon, après destruction, la machine puis la nature reprennent.  Mais espoir dans la renaissance d’une nouvelle génération.  Il vit à Paris, avec peu de moyens : le sachet Monoprix peut représenter  une critique de la société de consommation, mais aussi un clin d’œil à la vie française.

 

Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.
Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.

Sur le mur, au fond : série d’images qui paraissent  violentes, moignon sanguinolent, notion de douleur d’un membre fantôme, d’amputation, en fait vue de près, la jeune fille écrase des framboises dans sa main,… l’artiste joue sur l’ambiguïté de :

  • la vision de près,  de loin,
  • l’état d’éveil, de sommeil  (yeux ouverts ou mi-clos sur certaines photos),
  • l’innocence de l’enfance ou la conscience de l’adulte : petite fille ou ado à posture déjà adulte ?

 Au sol, grande œuvre surprenante, à la manière des jardins secs : figure le cerveau, réseau de connections, les globes oculaires, idée conceptuelle alliée au travail manuel du tricot en grand format !

 

Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.
Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.
Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.
Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.
Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.

Kenji  Yanobe.  Enfant, il est fasciné par l’expo universelle d’Osaka de 1970, ayant pour thème «Progrès humain dans l’harmonie ». Il imagine des sculptures permettant à l’humanité de survivre en milieu hostile. Hanté par les tremblements de terre, les attentats au gaz sarin et la bombe atomique, il crée des capsules anti radioactivité et des combinaisons de protection. Certaines, initialement activables par des monnayeurs pour les visiteurs. L'argent récolté permettait de financer de nouvelles machines ou des œuvres caritatives. Sweet Harmonizer  II,   1995,  est un scaphandre pouvant  même accueillir un couple plongé dans un gaz euphorisant, gains récoltés pour la recherche sur le Sida.

Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.

Kunihiko Morinaga, designer de mode, réassemble plusieurs vêtements, combine plusieurs chemisiers,  utilisant les ouvertures de col comme emmanchures, confection manuelle délicate. En photographiant au flash, le modèle révèle des couleurs  joliment disposées, tandis que sur le tailleur au motif pixellisé, ce sont des bordures réfléchissantes,  surprenants  tissus  technologiques !  Il mêle  travail artisanal raffiné  et technologie de pointe,  reconstruit le futur à partir du passé.

 

Constituée de tissu jean réduit en poudre, puis agglomérée avec une colle-résine, la robe bleue est moulée, rigide.Constituée de tissu jean réduit en poudre, puis agglomérée avec une colle-résine, la robe bleue est moulée, rigide.

Constituée de tissu jean réduit en poudre, puis agglomérée avec une colle-résine, la robe bleue est moulée, rigide.

Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.

Takashi Murakami, artiste très connu, s’inspire des mangas, organise des expos dans les grands magasins, mêle commerce et beaux- arts (porte-clés Vuitton), tableau « superflat »  = superlisse, fleurs en aplats : référence aux estampes japonaises bidimensionnelles, leur ajoute des visages souriants, smileys très contemporains, issu de la croyance animiste qu’il y a  un esprit en toute chose.

Sculptures évoquant l’hybridation être humain–végétaux.

 

Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.
Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.

Haruka Kojin : installation de fleurs artificielles, pétales collés sur rhodoïd, travail très méticuleux, recrée des motifs ; vu de face : impression d’un seul plan, or en réalité, il en existe plusieurs. Question de la bi-tri-dimension.

Yayoi Kusama.

Infinity Mirror Room, prêté par le musée de Nancy.

Dame âgée de 80 ans maintenant, installation intégralement tapissée de miroirs, petit bassin d’eau au sol multipliant à l’infini les reflets des lampes. Trouble de la perception, impression de perdre ses repères, vertige, émotion…

Le Pop Art japonais a d’abord été influencé par le Pop Art américain avant de s’en affranchir. Affiches très colorées, contenant de nombreux symboles, (Mont Fuji, Empereur, …), mais révèlent aussi  un art plus personnel et sentimental.

Tadanori Yokoo, Motorcycle, 1966. Affichiste très connu, taille démesurée d’une jeune femme libérée sur une moto, les salarymen apparaissent comme des automates.Tadanori Yokoo, Motorcycle, 1966. Affichiste très connu, taille démesurée d’une jeune femme libérée sur une moto, les salarymen apparaissent comme des automates.

Tadanori Yokoo, Motorcycle, 1966. Affichiste très connu, taille démesurée d’une jeune femme libérée sur une moto, les salarymen apparaissent comme des automates.

Au 2ème étage, la scénographie change. Conçue par la prestigieuse agence SANAA (comme le Louvre-Lens), murs courbes, des bulles représentent les différents ilots de l’archipel, chacun consacré à un thème. Exemple dans celui de «  Poétiques de la résistance », l’artiste détourne le support avec un message politique. Chaque thème a la fois séparé et relié aux autres physiquement ou visuellement permettant la fluidité du parcours.

Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.
Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.
Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.

Yuken Teruya, originaire d’Okinawa, base militaire occupée  par les américains, ile stratégique proche du Vietnam. Kimono en lin bingata : peinture au pochoir,  traditionnelle d’Okinawa. Parmi les motifs floraux, on distingue des avions de combat, des parachutistes militaires.

Découpe minutieusement la silhouette d’un arbre dans un sac jetable de Mac Donald rendant le papier à ce qu’il était à l’origine, cellulose du bois. Le M de Mac Do est visible dans le feuillage.

 

Yoshitoma Nara, artiste néo-pop (années 1990) connu pour ses figures enfantines,  et de jeunes filles délurées, à la fois « Kawaï »  et inquiétantes. Sentiment d’impuissance et rébellion face à un  monde adulte décideur.

Le terme « Kawaï »souvent utilisé au Japon et à l’étranger pour qualifier quelque chose de « mignon » révèle souvent dans la création artistique des messages critiques sous- jacents.

 

Diorama du collectif CHIM  Î POM,  «  Super Rat », 2008  représente le quartier futuriste très connu de Tokyo : Shibuya , envahi  par des rats  Pikachu devenus monstrueux . Véritablement capturés  (voir vidéo), naturalisés, teints en jaune, le plus célèbre des pokemon sous des apparences sympathiques ou humoristiques dénonce l’importance de cette population nocturne dans les rues que les autorités ne veulent pas reconnaitre.

Suite aux catastrophes, une nouvelle conscience sociale émerge, des projets naissent pour rassembler, recréer du lien, organiser des occasions pour aller vers l’autre, partager, participer, collaborer…Faire ensemble, réfléchir est plus important que le résultat :

 -  construction commune d’une pyramide  métallique avec paratonnerre  sur 2 monts face à face,  puis détruites, il n’en restera que la trace photographique.

- jouer un morceau de musique  à de nombreuses  mains, tous ensembles sur le même piano.

- performance collective : emprunter l’escalier de secours de la « Japan Fondation », immeuble aussi haut que la vague du tsunami !

- idée de force  collective : à l’aide de longues poutres et nombreux porteurs, réussir à soulever une maison !

Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.
Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.

Ryoji  Ikeda (1966).

Vu à distance, ce panneau d’1 m2  semble  monochrome. De plus près, on observe des petites cases de gris différents, en  « zoomant» avec  smartphone ou appareil photo, une série de chiffres apparait !!!  L’artiste en collaboration avec un mathématicien, a représenté la suite infinie des décimales du nombre  Pi :    .

Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.
Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.

 

Vêtements confortables créés pour la jeunesse « otaku », jeunes s’isolant, phénomène lié aux jeux vidéo.

 

Dans la philosophie zen, la relation entre  les choses est  étroitement liée aux notions d’espace et de temps. L’espace ne peut être  perçu que par le temps et la contemplation. Dans cette œuvre de Kohei  Nawa , « Force », installation monumentale,  une sorte de rideau  noir questionne , fascine, joue sur notre perception : est ce liquide ? solide ?  Des filets d’huile de silicone mélangée  à de l’encre noire coulent verticalement, remonte dans le mur en circuit fermé comme une fontaine. Pluie noire tombant sur Hiroshima, référence historique ?  Utilisation de l’encre de Chine, référence traditionnelle ? Notion de code barre, référence  moderne technologique ?...

Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.
Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.Au lendemain des visites guidées de l’exposition "Japanorama" au Centre Pompidou Metz, les 12 janvier et 2 février 2018.

 

Au-delà des clichés: « Zen »et « Kawaï», cet aperçu de  l’art contemporain japonais imprégné de traditions, résolument tourné vers l’innovation technologique,  marqué par toutes les catastrophes qui laissent de profondes cicatrices, Japanorama dénonce  la société de consommation, les catastrophes écologiques, et  impulse des tentatives d’entraide.  Ch. Cl.

 

Prochaines rencontres avec Les Arts 57 :

Assemblée Générale Ordinaire , le mardi 13 février 2018

Centre Socioculturel de Saulny, 18h30.

 

Conférence "L'architecture des années folles, art déco", le jeudi 15 mars, 20h.

avec Catherine Bourdieu, à Longeville-les-Metz.

Inscription par mail ou tel : 03 87 32 05 03

 

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21 janvier 2018 7 21 /01 /janvier /2018 18:53

 

Les Arts 57 vous présentent leurs meilleurs voeux

pour une belle année 2018.

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9 janvier 2018 2 09 /01 /janvier /2018 23:26

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Visite d'un atelier d'art : celui de Mr Marchand, tourneur sur bois, le 4 décembre 2017.

Ce mardi 4 décembre, Monsieur Jean François Marchand, tourneur sur bois, nous a ouvert la porte de son petit atelier  caché dans la banlieue messine

Visite d'un atelier d'art : celui de Mr Marchand, tourneur sur bois, le 4 décembre 2017.

La pièce est entièrement vouée au tournage : au mur, une ribambelle de gouges, bédanes, racloirs, tronquoirs, outils de creusage, impeccablement alignés du haut en bas des murs, des étagères couvertes d’objets délicats de toutes tailles et souvent étonnants, et au beau  milieu, trois tours à bois entre lesquels nous nous groupons pour suivre les explications et démonstrations de Monsieur Marchand. Cet amateur passionné  s’est formé depuis 2004, auprès  de maîtres  artisans, tels que JF Escoulen, ou Luc Caquineau.  Il en parle  avec admiration  et humilité

 

Avec   une certaine fierté, il affirme son amour du travail rigoureux et sa recherche de la perfection de la forme (« si  ce n’est pas parfait, je jette »). Sa dextérité est étonnante : certaines tiges tournées, par exemple cet objet appelé trembleur,  tellement il est fin, mesure 1,2 mm de diamètre par endroits, et la longueur de la  pièce totale peut atteindre 50 cm et plus… «Pratique assidue obligée » nous dira en souriant Monsieur Marchand.

Autrefois, le tournage était requis pour faire des barreaux, des pieds de chaises, de tables, des escaliers, il existe encore des tourneurs à façon, capables  d'exécuter des séries de fuseaux d'escaliers ou de pieds de tables, de restaurer des meubles anciens. Mais ils ne sont plus nombreux. Les grandes séries sont fabriquées par des machines. Le design du mobilier a changé, les objets usuels en bois ont été remplacés par du plastique.

Il ne faut pas s'imaginer que l'on peut, en faisant de petits objets, pouvoir en vivre. D'ailleurs  les tourneurs d'art de grande réputation vendent la plus grande partie de leur création  à des collectionneurs étrangers .Les tourneurs sont  souvent des artisans d’art, créant des coffrets, des petits pots, des  coupes, des toupies, des stylos, des plats, et des objets dignes des cabinets  curiosités, tel cet escalier miniature, à l’axe déporté,  cet escalier dit «  d’araignée » ou cette « boule de Canton »(boule contenant d’autres boules creusées à l’intérieur d’une seule pièce de bois.)

Visite d'un atelier d'art : celui de Mr Marchand, tourneur sur bois, le 4 décembre 2017.

Le tournage peut se faire sur os ou ivoire (interdit par la loi aujourd’hui), mais principalement sur bois. D’ailleurs l’atelier est rempli de l’odeur des multiples essences : buis, fruitiers, érable, loupe d’orme, que l’artisan sait reconnaître d’un coup d’œil.

Chaque morceau de bois est unique, il se révèle au façonnage,  le grand plaisir  étant de découvrir des trésors insoupçonnés sous l’écorce : bois « échauffé » (un champignon a dessiné des lignes magnifique dans la matière) inclusions colorées roses ou rouges dans les fruitiers.

Visite d'un atelier d'art : celui de Mr Marchand, tourneur sur bois, le 4 décembre 2017.

Au bout de deux heures, nous sommes toujours aussi  curieux et attentifs. Nous quittons la petite maison, enchantés de cette belle rencontre, et   ravis de notre découverte !

Et comme un vrai photographe nous accompagnait, de très belles photos nous rappelleront notre sortie.

    Prochaine rencontre avec Les Arts 57 : visite guidée de l'exposition Japanorama,

au centre Pompidou Metz, le 12 janvier 2018.

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25 novembre 2017 6 25 /11 /novembre /2017 21:42

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William Turner : Grenoble vue depuis la rivière Drac avec le Mont-Blanc à l’horizon : vers 1802 ; 36,2 x 64,1 cm ; Londres, Tate Collection.

William Turner : Grenoble vue depuis la rivière Drac avec le Mont-Blanc à l’horizon : vers 1802 ; 36,2 x 64,1 cm ; Londres, Tate Collection.

Innovation  intéressante et sympathique, Les Arts 57  avaient convié leurs adhérents à un diner-conférence. Privatisée pour l’occasion, l’Auberge de Lorry ne pouvait accueillir que 23 personnes dans cette formule. Service soigné, pendant un apéritif à la carte, grignotant des petits feuilletés « maison », Catherine Bourdieu nous faisait voyager et nous surprenait  avec des artistes  inattendus.

Au lendemain du diner-conférence, « Voyages des peintres aux Alpes et aux Pyrénées au XIXe siècle », le 23 novembre 2017.Au lendemain du diner-conférence, « Voyages des peintres aux Alpes et aux Pyrénées au XIXe siècle », le 23 novembre 2017.

Voyages plus nombreux et plus fréquents qu’on ne l’imagine, au XIXe siècle, l’itinérance des artistes existe depuis longtemps : soit des déplacements pour assurer leurs commandes soit des voyages d’étude (ceux qui nous intéressent). Il faut distinguer ces excursions pendant lesquelles les artistes explorent un territoire, des séances de peinture en extérieur systématisées par le groupe de Barbizon et repris par certains impressionnistes. Dans le cas de la peinture en extérieur, le matériel est plus encombrant même s’il s’est amélioré, grâce à l’invention de la peinture en tubes ; il faut un chevalet, un tabouret, la boite de couleurs et des toiles. Les artistes voyageurs  pratiquent l’excursion dans des sites difficiles : le matériel doit être le plus léger possible ; un carnet de croquis, une mine de plomb, une sanguine, l’aquarelle (exécutée sur place ou plus tard).

L’engouement pour les montagnes comme supports d’études et de recherches picturales, est formulé très clairement par le paysagiste Pierre-Henri de Valenciennes (Toulouse, 1750-Paris, 1819), peintre paysagiste reconnu, dans le traité de perspective,  publié en 1800.

W.Turner : Grenoble vue depuis l’Isère, à gauche la Bastille, à droite le vieux pont : 1802 ; craie, gouache, graphite ; 21,5 x 28,2 cm ; Londres, Tate Collection. Le Pic de l’Oeillette, les gorges du Guiers Mort, vue en direction de Saint-Laurent du Pont : 1802 ; aquarelle ; 56,5 x 72,8 cm ; Londres, Tate Collection.W.Turner : Grenoble vue depuis l’Isère, à gauche la Bastille, à droite le vieux pont : 1802 ; craie, gouache, graphite ; 21,5 x 28,2 cm ; Londres, Tate Collection. Le Pic de l’Oeillette, les gorges du Guiers Mort, vue en direction de Saint-Laurent du Pont : 1802 ; aquarelle ; 56,5 x 72,8 cm ; Londres, Tate Collection.

W.Turner : Grenoble vue depuis l’Isère, à gauche la Bastille, à droite le vieux pont : 1802 ; craie, gouache, graphite ; 21,5 x 28,2 cm ; Londres, Tate Collection. Le Pic de l’Oeillette, les gorges du Guiers Mort, vue en direction de Saint-Laurent du Pont : 1802 ; aquarelle ; 56,5 x 72,8 cm ; Londres, Tate Collection.

1 – Alpes.

William Turner (1775-1861).

1802, Turner se rend en Italie pour la première fois et traverse les Alpes, il y retournera plusieurs fois. 300 carnets et 30 000 esquisses et aquarelles sont conservés à la Tate Gallery

 

Conditions de voyage parfois difficiles,  dans une lettre à un ami : «  […] la neige a commencé de tomber à Foligno (près de Pérouse, Ombrie, Italie centrale ) […] nous avons traversé le mont Cenis en traîneau, bivouaqué dans la neige sur le mont Tarare […] forcés de marcher dans de la neige fraîche jusqu’aux genoux […] De Foligno à une trentaine de km de Paris, je n’ai jamais vu la route, seulement et encore de la neige ! (Lettre à C.L. Eastlake, Londres,16 février 1829).

Vallée d’Aoste : tempête de neige, tempête et avalanche : 1836-1837 ; 92,2 x 123 cm ; The Art Institute of Chicago.

 

Le petit pont du Diable : aquarelle sur papier ; 18,4 x 26 cm ; Londres, Tate Collection.

Dans « le pic de l’Œillette », une monture apparait, dans « la vallée d’Aoste », un campement et la force des éléments ! … Mais le sujet principal  est toujours la montagne. Une carcasse dans « le pont du diable », aspect documentaire de  l’arche vertigineuse  et  des souches qui existent ou pas ?

Le lac de Lucerne, vue sur Fluelen : vers 1841 ; aquarelle ; 22,3 x 28,3 cm ; Londres, Courtauld Gallery.

Grande maitrise, les anglais sont des spécialistes reconnus de l’aquarelle, Les éléments sont fondus,  les plages colorées à peine identifiables, la couleur crée la forme. Certaines  évoquent même de l’abstraction.

Vue des hauteurs de Lausanne sur le lac Léman et la dent d’Oche. Le Rigi bleu, à l’aube : 1842 ; aquarelle ; 29,7 x 45 cm ; Londres, Tate Collection.  Coucher du soleil depuis le sommet du Rigi : 71,1 x 96,5 cm ; Londres, Tate Collection. Col du Saint-Gothard, le pont du Diable : aquarelle ; 23,2 x 28,9 cm ; Edimbourg.Vue des hauteurs de Lausanne sur le lac Léman et la dent d’Oche. Le Rigi bleu, à l’aube : 1842 ; aquarelle ; 29,7 x 45 cm ; Londres, Tate Collection.  Coucher du soleil depuis le sommet du Rigi : 71,1 x 96,5 cm ; Londres, Tate Collection. Col du Saint-Gothard, le pont du Diable : aquarelle ; 23,2 x 28,9 cm ; Edimbourg.
Vue des hauteurs de Lausanne sur le lac Léman et la dent d’Oche. Le Rigi bleu, à l’aube : 1842 ; aquarelle ; 29,7 x 45 cm ; Londres, Tate Collection.  Coucher du soleil depuis le sommet du Rigi : 71,1 x 96,5 cm ; Londres, Tate Collection. Col du Saint-Gothard, le pont du Diable : aquarelle ; 23,2 x 28,9 cm ; Edimbourg.Vue des hauteurs de Lausanne sur le lac Léman et la dent d’Oche. Le Rigi bleu, à l’aube : 1842 ; aquarelle ; 29,7 x 45 cm ; Londres, Tate Collection.  Coucher du soleil depuis le sommet du Rigi : 71,1 x 96,5 cm ; Londres, Tate Collection. Col du Saint-Gothard, le pont du Diable : aquarelle ; 23,2 x 28,9 cm ; Edimbourg.

Vue des hauteurs de Lausanne sur le lac Léman et la dent d’Oche. Le Rigi bleu, à l’aube : 1842 ; aquarelle ; 29,7 x 45 cm ; Londres, Tate Collection. Coucher du soleil depuis le sommet du Rigi : 71,1 x 96,5 cm ; Londres, Tate Collection. Col du Saint-Gothard, le pont du Diable : aquarelle ; 23,2 x 28,9 cm ; Edimbourg.

Les Alpes et son travail dans la montagne furent, pour Turner, de nouvelles sources de création qu’il transposa ensuite dans sa peinture.

Eugène-Emmanuel Viollet-le-Duc (1814-1879).

Autre grand voyageur durant toute sa vie, itinérant pour ses chantiers partout. En 1836, voyage en Italie de 18 mois. En 1838, collabore aux Voyages pittoresques et romantiques dans l'ancienne France du baron Taylor : 1820-1878 en 24 volumes !

Val Ferret (Suisse). Glacier de Saleinaz, dans le massif du Mont-Blanc : aquarelle, crayon, gouache ; 31,2 x 70,3 cm.

Val Ferret (Suisse). Glacier de Saleinaz, dans le massif du Mont-Blanc : aquarelle, crayon, gouache ; 31,2 x 70,3 cm.

1868 : premières excursions dans le massif du Mont-Blanc ; chutant dans une crevasse, il manque de se tuer en 1870. Il publie : Le Massif du Mont Blanc Étude sur sa constitution géodésique et géologique sur ses transformations et sur l'état ancien et moderne de ses glaciers, Paris, J. Baudry, 1876. [géodésie : mesure de la taille et de la forme de la terre]. Architecte, la  géométrie et la perspective l’intéressent.

Système rhomboédrique du Mont-Blanc : dessin à l’encre ; [rhomboèdre : polyèdre à trois dimensions dont les faces  sont des losanges].Système rhomboédrique du Mont-Blanc : dessin à l’encre ; [rhomboèdre : polyèdre à trois dimensions dont les faces  sont des losanges].

Système rhomboédrique du Mont-Blanc : dessin à l’encre ; [rhomboèdre : polyèdre à trois dimensions dont les faces sont des losanges].

Ses dessins, aquarelles ont une valeur documentaire fidèle, réaliste. Des annotations renseignent sur les lieux, les dates… tous ces documents sont conservés à Charenton-le-Pont, (Val de Marne) à la Médiathèque de l’Architecture et du Patrimoine.

Paysage du massif de la Jungfrau : 6 avril 1811 ; mine de plomb ; 14,4 x 22,4 cm. Route du Saint-Gothard : 6 septembre 1860 ; mine de plomb ; 9 x 14 cm.  Hospice du Saint-Gothard : 8 septembre 1861 ; 9 x 14 cm.Paysage du massif de la Jungfrau : 6 avril 1811 ; mine de plomb ; 14,4 x 22,4 cm. Route du Saint-Gothard : 6 septembre 1860 ; mine de plomb ; 9 x 14 cm.  Hospice du Saint-Gothard : 8 septembre 1861 ; 9 x 14 cm.Paysage du massif de la Jungfrau : 6 avril 1811 ; mine de plomb ; 14,4 x 22,4 cm. Route du Saint-Gothard : 6 septembre 1860 ; mine de plomb ; 9 x 14 cm.  Hospice du Saint-Gothard : 8 septembre 1861 ; 9 x 14 cm.

Paysage du massif de la Jungfrau : 6 avril 1811 ; mine de plomb ; 14,4 x 22,4 cm. Route du Saint-Gothard : 6 septembre 1860 ; mine de plomb ; 9 x 14 cm. Hospice du Saint-Gothard : 8 septembre 1861 ; 9 x 14 cm.

Tré-la-Tête, 31 juillet 1877 : 1877

 

Projet de décor alpin imaginaire pour les peintures murales du grand atelier de la Villa La Vedette (avec emplacement prévu  des portes et de la cheminée) : aquarelle, rehauts de gouache ; 123,5 x 27 cm. Il pourrait s'agir de la face sud du Mont-Blanc, au voisinage d'Entrèves.

A Lausanne, maison de l’artiste, construite en 1874-1876 ; atelier et habitation ; photographie de l’Intérieur de la grande salle.

Autres peintres voyageurs célèbres :

Camille Corot (1796-1875), lac de garde : montagnes, eau, végétation reconnaissable,  éclairage du soleil, édicule marial, scène de genre anecdotique.

Gustave Courbet (1819-1877), peintre réaliste, touche libre sans contours : le pinceau, la neige créent  la forme.

Gustave Eiffel, Théodore Rousseau  (1812-1867), école de Barbizon,  Felix Vallotton (1865-1925) peintre graveur et illustrateur, impressionniste et nabi.

Camille Corot, Paysage près de Riva sur le lac de Garde : 1835 ; Munich,  Gustave Courbet, Paysage d’hiver : 1876 ; 73,5 x 101 cm ; Hambourg, Kunsthalle. Gustave Eiffel, Paysage montagneux, entrée de la vallée du Rhône, vue prise de la station de chemin de fer de Glion : 1885 ; aquarelle ; 6,1 x 10,3 cm ; Orsay. Théodore Rousseau : Vue de Salève, près de Genève : 1834 ; 39 x 62 cm ; The Art Institute of Chicago. Paysage suisse, Munich.  Félix Vallotton :  La Jungfrau : 1892 ; gravure sur bois ; 14,5 x 25,5 cm ; BNF.
Camille Corot, Paysage près de Riva sur le lac de Garde : 1835 ; Munich,  Gustave Courbet, Paysage d’hiver : 1876 ; 73,5 x 101 cm ; Hambourg, Kunsthalle. Gustave Eiffel, Paysage montagneux, entrée de la vallée du Rhône, vue prise de la station de chemin de fer de Glion : 1885 ; aquarelle ; 6,1 x 10,3 cm ; Orsay. Théodore Rousseau : Vue de Salève, près de Genève : 1834 ; 39 x 62 cm ; The Art Institute of Chicago. Paysage suisse, Munich.  Félix Vallotton :  La Jungfrau : 1892 ; gravure sur bois ; 14,5 x 25,5 cm ; BNF.
Camille Corot, Paysage près de Riva sur le lac de Garde : 1835 ; Munich,  Gustave Courbet, Paysage d’hiver : 1876 ; 73,5 x 101 cm ; Hambourg, Kunsthalle. Gustave Eiffel, Paysage montagneux, entrée de la vallée du Rhône, vue prise de la station de chemin de fer de Glion : 1885 ; aquarelle ; 6,1 x 10,3 cm ; Orsay. Théodore Rousseau : Vue de Salève, près de Genève : 1834 ; 39 x 62 cm ; The Art Institute of Chicago. Paysage suisse, Munich.  Félix Vallotton :  La Jungfrau : 1892 ; gravure sur bois ; 14,5 x 25,5 cm ; BNF.
Camille Corot, Paysage près de Riva sur le lac de Garde : 1835 ; Munich,  Gustave Courbet, Paysage d’hiver : 1876 ; 73,5 x 101 cm ; Hambourg, Kunsthalle. Gustave Eiffel, Paysage montagneux, entrée de la vallée du Rhône, vue prise de la station de chemin de fer de Glion : 1885 ; aquarelle ; 6,1 x 10,3 cm ; Orsay. Théodore Rousseau : Vue de Salève, près de Genève : 1834 ; 39 x 62 cm ; The Art Institute of Chicago. Paysage suisse, Munich.  Félix Vallotton :  La Jungfrau : 1892 ; gravure sur bois ; 14,5 x 25,5 cm ; BNF.
Camille Corot, Paysage près de Riva sur le lac de Garde : 1835 ; Munich,  Gustave Courbet, Paysage d’hiver : 1876 ; 73,5 x 101 cm ; Hambourg, Kunsthalle. Gustave Eiffel, Paysage montagneux, entrée de la vallée du Rhône, vue prise de la station de chemin de fer de Glion : 1885 ; aquarelle ; 6,1 x 10,3 cm ; Orsay. Théodore Rousseau : Vue de Salève, près de Genève : 1834 ; 39 x 62 cm ; The Art Institute of Chicago. Paysage suisse, Munich.  Félix Vallotton :  La Jungfrau : 1892 ; gravure sur bois ; 14,5 x 25,5 cm ; BNF.
Camille Corot, Paysage près de Riva sur le lac de Garde : 1835 ; Munich,  Gustave Courbet, Paysage d’hiver : 1876 ; 73,5 x 101 cm ; Hambourg, Kunsthalle. Gustave Eiffel, Paysage montagneux, entrée de la vallée du Rhône, vue prise de la station de chemin de fer de Glion : 1885 ; aquarelle ; 6,1 x 10,3 cm ; Orsay. Théodore Rousseau : Vue de Salève, près de Genève : 1834 ; 39 x 62 cm ; The Art Institute of Chicago. Paysage suisse, Munich.  Félix Vallotton :  La Jungfrau : 1892 ; gravure sur bois ; 14,5 x 25,5 cm ; BNF.

Camille Corot, Paysage près de Riva sur le lac de Garde : 1835 ; Munich, Gustave Courbet, Paysage d’hiver : 1876 ; 73,5 x 101 cm ; Hambourg, Kunsthalle. Gustave Eiffel, Paysage montagneux, entrée de la vallée du Rhône, vue prise de la station de chemin de fer de Glion : 1885 ; aquarelle ; 6,1 x 10,3 cm ; Orsay. Théodore Rousseau : Vue de Salève, près de Genève : 1834 ; 39 x 62 cm ; The Art Institute of Chicago. Paysage suisse, Munich. Félix Vallotton : La Jungfrau : 1892 ; gravure sur bois ; 14,5 x 25,5 cm ; BNF.

2 – Pyrénées.

Au sujet des Pyrénées, Pierre-Henri de Valenciennes écrit dans son traité de perspective : « il faut avoir vu l’Italie, la Suisse, les Pyrénées et d’autres pays romantiques qui développent le génie, forment le goût et donnent un caractère grandiose et flatteur aux productions d’un artiste ». Paysagiste accompli, premier à affirmer au XIXème, l’importance du paysage pur, il parvient même à faire créer le prix de Rome du paysage  (jusque-là considéré comme genre mineur)!

Viollet-le-Duc : (du 4 mai - 15 septembre 1833), avec le compositeur Emile Millet (1813-1882), ils traversent à pieds toute la chaîne des Pyrénées ; et rapporte de ce voyage plus de 175 aquarelles, conservées à Charenton-le-Pont.

Le Pic du Midi d’Ossau vue de Bious-Artigues : 24 juin 1833 ; aquarelle ; 25,4 x 33,7 cm ;  Cirque de Gavarnie (vue prise à son entrée) : 18 juillet 1833 ; aquarelle ; 24,2 x 32,4 cm ;  Entrée de la vallée de Cauterets : juillet 1833 ; aquarelle ; 26 x 17 cm ;  Vue du fond de la vallée d’Azun prise de la montagne de Pourges. Hautes Pyrénées : 11 juillet 1833 ; 20,5 x 27,3 cm ; Vue du Pic de Bigorre prise des cabanes de Tramezaygues : 17 août 1833 ; aquarelle ; 23 x 29,4 cm ;  Excursion par un brouillard humide : mine de plomb ; 10,5 x 15,5 cm. Situé à Bagnères-de-Luchon dans la légende.
Le Pic du Midi d’Ossau vue de Bious-Artigues : 24 juin 1833 ; aquarelle ; 25,4 x 33,7 cm ;  Cirque de Gavarnie (vue prise à son entrée) : 18 juillet 1833 ; aquarelle ; 24,2 x 32,4 cm ;  Entrée de la vallée de Cauterets : juillet 1833 ; aquarelle ; 26 x 17 cm ;  Vue du fond de la vallée d’Azun prise de la montagne de Pourges. Hautes Pyrénées : 11 juillet 1833 ; 20,5 x 27,3 cm ; Vue du Pic de Bigorre prise des cabanes de Tramezaygues : 17 août 1833 ; aquarelle ; 23 x 29,4 cm ;  Excursion par un brouillard humide : mine de plomb ; 10,5 x 15,5 cm. Situé à Bagnères-de-Luchon dans la légende.
Le Pic du Midi d’Ossau vue de Bious-Artigues : 24 juin 1833 ; aquarelle ; 25,4 x 33,7 cm ;  Cirque de Gavarnie (vue prise à son entrée) : 18 juillet 1833 ; aquarelle ; 24,2 x 32,4 cm ;  Entrée de la vallée de Cauterets : juillet 1833 ; aquarelle ; 26 x 17 cm ;  Vue du fond de la vallée d’Azun prise de la montagne de Pourges. Hautes Pyrénées : 11 juillet 1833 ; 20,5 x 27,3 cm ; Vue du Pic de Bigorre prise des cabanes de Tramezaygues : 17 août 1833 ; aquarelle ; 23 x 29,4 cm ;  Excursion par un brouillard humide : mine de plomb ; 10,5 x 15,5 cm. Situé à Bagnères-de-Luchon dans la légende.
Le Pic du Midi d’Ossau vue de Bious-Artigues : 24 juin 1833 ; aquarelle ; 25,4 x 33,7 cm ;  Cirque de Gavarnie (vue prise à son entrée) : 18 juillet 1833 ; aquarelle ; 24,2 x 32,4 cm ;  Entrée de la vallée de Cauterets : juillet 1833 ; aquarelle ; 26 x 17 cm ;  Vue du fond de la vallée d’Azun prise de la montagne de Pourges. Hautes Pyrénées : 11 juillet 1833 ; 20,5 x 27,3 cm ; Vue du Pic de Bigorre prise des cabanes de Tramezaygues : 17 août 1833 ; aquarelle ; 23 x 29,4 cm ;  Excursion par un brouillard humide : mine de plomb ; 10,5 x 15,5 cm. Situé à Bagnères-de-Luchon dans la légende.
Le Pic du Midi d’Ossau vue de Bious-Artigues : 24 juin 1833 ; aquarelle ; 25,4 x 33,7 cm ;  Cirque de Gavarnie (vue prise à son entrée) : 18 juillet 1833 ; aquarelle ; 24,2 x 32,4 cm ;  Entrée de la vallée de Cauterets : juillet 1833 ; aquarelle ; 26 x 17 cm ;  Vue du fond de la vallée d’Azun prise de la montagne de Pourges. Hautes Pyrénées : 11 juillet 1833 ; 20,5 x 27,3 cm ; Vue du Pic de Bigorre prise des cabanes de Tramezaygues : 17 août 1833 ; aquarelle ; 23 x 29,4 cm ;  Excursion par un brouillard humide : mine de plomb ; 10,5 x 15,5 cm. Situé à Bagnères-de-Luchon dans la légende.
Le Pic du Midi d’Ossau vue de Bious-Artigues : 24 juin 1833 ; aquarelle ; 25,4 x 33,7 cm ;  Cirque de Gavarnie (vue prise à son entrée) : 18 juillet 1833 ; aquarelle ; 24,2 x 32,4 cm ;  Entrée de la vallée de Cauterets : juillet 1833 ; aquarelle ; 26 x 17 cm ;  Vue du fond de la vallée d’Azun prise de la montagne de Pourges. Hautes Pyrénées : 11 juillet 1833 ; 20,5 x 27,3 cm ; Vue du Pic de Bigorre prise des cabanes de Tramezaygues : 17 août 1833 ; aquarelle ; 23 x 29,4 cm ;  Excursion par un brouillard humide : mine de plomb ; 10,5 x 15,5 cm. Situé à Bagnères-de-Luchon dans la légende.

Le Pic du Midi d’Ossau vue de Bious-Artigues : 24 juin 1833 ; aquarelle ; 25,4 x 33,7 cm ; Cirque de Gavarnie (vue prise à son entrée) : 18 juillet 1833 ; aquarelle ; 24,2 x 32,4 cm ; Entrée de la vallée de Cauterets : juillet 1833 ; aquarelle ; 26 x 17 cm ; Vue du fond de la vallée d’Azun prise de la montagne de Pourges. Hautes Pyrénées : 11 juillet 1833 ; 20,5 x 27,3 cm ; Vue du Pic de Bigorre prise des cabanes de Tramezaygues : 17 août 1833 ; aquarelle ; 23 x 29,4 cm ; Excursion par un brouillard humide : mine de plomb ; 10,5 x 15,5 cm. Situé à Bagnères-de-Luchon dans la légende.

Eugène Delacroix, (1798-1863).

1845, le peintre est fatigué, son médecin lui conseille d’aller « prendre les eaux » expression qui signifie aujourd’hui faire une cure. Déjà très célèbre grâce à "La Liberté guidant le peuple" 1831. Des chantiers importants sont en cours : les peintures des plafonds de 2 bibliothèques, celle de l’Assemblée nationale (chambre des députés et palais Bourbon) et celle du Sénat (palais du Luxembourg) ; la "Pietà " à l'église St-Denis du St-Sacrement (rue de Turenne, 3e arr. (1844).

 

Au lendemain du diner-conférence, « Voyages des peintres aux Alpes et aux Pyrénées au XIXe siècle », le 23 novembre 2017.Au lendemain du diner-conférence, « Voyages des peintres aux Alpes et aux Pyrénées au XIXe siècle », le 23 novembre 2017.
Au lendemain du diner-conférence, « Voyages des peintres aux Alpes et aux Pyrénées au XIXe siècle », le 23 novembre 2017.Au lendemain du diner-conférence, « Voyages des peintres aux Alpes et aux Pyrénées au XIXe siècle », le 23 novembre 2017.

Il se rend dans une station thermale des Pyrénées alors très fréquentée, à la mode, les Eaux-Bonnes dans la vallée d’Ossau (Béarn ; au-dessous de Pau), où coulent des sources d’eau chaudes bénéfiques pour voies respiratoires et rhumatismes en juillet-août 1845.

Site d’abord occupé au XVIe siècle par un hôpital militaire construit sous François Ier pour soigner les Béarnais blessés à la bataille de Pavie en 1525. Petite ville fondée au XVIIIe siècle près d’une source thermale et d’une cascade. La véritable expansion de la ville thermale a lieu durant la 2e moitié du XIXe siècle, elle est traversée par plusieurs ruisseaux, le Valentin et la Sourde, que l’on retrouve dans les croquis de Delacroix.

Panorama de montagne

Panorama de montagne

Après la cure, excursions dans la vallée d’Ossau, il dessine sur un petit carnet à la mine de plomb ou au crayon ; puis complète à l’aquarelle qu’il a apprise au contact de peintres anglais ; étudie les sommets, les costumes et les habitants. Le voyage aux Pyrénées est un moment peu connu de la carrière de Delacroix. Dans une lettre envoyée à son ami Frédéric Villot (peintre, graveur) le 24 juillet 1845,  il écrit : « Le pays est magnifique, c’est la montagne dans toute sa majesté. Il y a vraiment à chaque pas, à chaque détour de sentier des sites ravissants : ayez avec cela les pieds d’une chèvre pour escalader les montées, et vous avez la jouissance complète du pays ».

Chaînes de montagne dans la brune : Pyrénées : 1845 ; 19,5 x 25,3 cm ; Louvre.Le torrent du Valentin coulant entre des rochers : 1845 ; aquarelle, graphite ; 23 x 39,8 cm ; Louvre.  Arbres près d’un torrent dans un paysage de haute montagne : 1845 ; aquarelle ; 23,1 x 34,2 cm ; Louvre. Paysage de montagnes avec un groupe de maisons : 1845 ; aquarelle ; 15,6 x 25,7 cm ; Louvre.Etude d’Ossaloise en costume traditionnel : 1845 ; aquarelle, graphite ; 11,5 x 19,4 cm ; Louvre.   Montagnard des Pyrénées : 1845 ; mine de plomb ; 31,9 x 18,7 cm ; Louvre.
Chaînes de montagne dans la brune : Pyrénées : 1845 ; 19,5 x 25,3 cm ; Louvre.Le torrent du Valentin coulant entre des rochers : 1845 ; aquarelle, graphite ; 23 x 39,8 cm ; Louvre.  Arbres près d’un torrent dans un paysage de haute montagne : 1845 ; aquarelle ; 23,1 x 34,2 cm ; Louvre. Paysage de montagnes avec un groupe de maisons : 1845 ; aquarelle ; 15,6 x 25,7 cm ; Louvre.Etude d’Ossaloise en costume traditionnel : 1845 ; aquarelle, graphite ; 11,5 x 19,4 cm ; Louvre.   Montagnard des Pyrénées : 1845 ; mine de plomb ; 31,9 x 18,7 cm ; Louvre.
Chaînes de montagne dans la brune : Pyrénées : 1845 ; 19,5 x 25,3 cm ; Louvre.Le torrent du Valentin coulant entre des rochers : 1845 ; aquarelle, graphite ; 23 x 39,8 cm ; Louvre.  Arbres près d’un torrent dans un paysage de haute montagne : 1845 ; aquarelle ; 23,1 x 34,2 cm ; Louvre. Paysage de montagnes avec un groupe de maisons : 1845 ; aquarelle ; 15,6 x 25,7 cm ; Louvre.Etude d’Ossaloise en costume traditionnel : 1845 ; aquarelle, graphite ; 11,5 x 19,4 cm ; Louvre.   Montagnard des Pyrénées : 1845 ; mine de plomb ; 31,9 x 18,7 cm ; Louvre.
Chaînes de montagne dans la brune : Pyrénées : 1845 ; 19,5 x 25,3 cm ; Louvre.Le torrent du Valentin coulant entre des rochers : 1845 ; aquarelle, graphite ; 23 x 39,8 cm ; Louvre.  Arbres près d’un torrent dans un paysage de haute montagne : 1845 ; aquarelle ; 23,1 x 34,2 cm ; Louvre. Paysage de montagnes avec un groupe de maisons : 1845 ; aquarelle ; 15,6 x 25,7 cm ; Louvre.Etude d’Ossaloise en costume traditionnel : 1845 ; aquarelle, graphite ; 11,5 x 19,4 cm ; Louvre.   Montagnard des Pyrénées : 1845 ; mine de plomb ; 31,9 x 18,7 cm ; Louvre.
Chaînes de montagne dans la brune : Pyrénées : 1845 ; 19,5 x 25,3 cm ; Louvre.Le torrent du Valentin coulant entre des rochers : 1845 ; aquarelle, graphite ; 23 x 39,8 cm ; Louvre.  Arbres près d’un torrent dans un paysage de haute montagne : 1845 ; aquarelle ; 23,1 x 34,2 cm ; Louvre. Paysage de montagnes avec un groupe de maisons : 1845 ; aquarelle ; 15,6 x 25,7 cm ; Louvre.Etude d’Ossaloise en costume traditionnel : 1845 ; aquarelle, graphite ; 11,5 x 19,4 cm ; Louvre.   Montagnard des Pyrénées : 1845 ; mine de plomb ; 31,9 x 18,7 cm ; Louvre.
Chaînes de montagne dans la brune : Pyrénées : 1845 ; 19,5 x 25,3 cm ; Louvre.Le torrent du Valentin coulant entre des rochers : 1845 ; aquarelle, graphite ; 23 x 39,8 cm ; Louvre.  Arbres près d’un torrent dans un paysage de haute montagne : 1845 ; aquarelle ; 23,1 x 34,2 cm ; Louvre. Paysage de montagnes avec un groupe de maisons : 1845 ; aquarelle ; 15,6 x 25,7 cm ; Louvre.Etude d’Ossaloise en costume traditionnel : 1845 ; aquarelle, graphite ; 11,5 x 19,4 cm ; Louvre.   Montagnard des Pyrénées : 1845 ; mine de plomb ; 31,9 x 18,7 cm ; Louvre.

Chaînes de montagne dans la brune : Pyrénées : 1845 ; 19,5 x 25,3 cm ; Louvre.Le torrent du Valentin coulant entre des rochers : 1845 ; aquarelle, graphite ; 23 x 39,8 cm ; Louvre. Arbres près d’un torrent dans un paysage de haute montagne : 1845 ; aquarelle ; 23,1 x 34,2 cm ; Louvre. Paysage de montagnes avec un groupe de maisons : 1845 ; aquarelle ; 15,6 x 25,7 cm ; Louvre.Etude d’Ossaloise en costume traditionnel : 1845 ; aquarelle, graphite ; 11,5 x 19,4 cm ; Louvre. Montagnard des Pyrénées : 1845 ; mine de plomb ; 31,9 x 18,7 cm ; Louvre.

Delacroix a voyagé au cours de sa vie : séjour à Londres (1825) ; voyage au Maroc (1832 ; mission diplomatique), voyages en Belgique (1839 et 1850)… mais avant le séjour aux Eaux-Bonnes, la montagne n’existe pas dans ses tableaux ; par la suite, elle apparait dans quelques arrières plans et dans les décors.

D’autres peintres ont séjourné aux Eaux- Bonnes : Paul Huet, 1845,  la même année que Delacroix, son ami de jeunesse. Rosa Bonheur, 1850, spécialiste de la peinture animalière….excursions à cheval et croquis, bien sûr…

Paul Huet Le cirque de Gavarnie : 1845 ; huile sur papier ; 27 x 36,5 cm ; Pau, MBA  Rosa Bonheur,  Berger des Pyrénées donnant du sel à ses moutons : 1864 ; huile sur toile ; 68 x 100 cm ; Chantilly, musée Condé Gustave Doré, son univers fantastique, mystérieux..Paul Gavarni, dessinateur, aquarelliste, lithographe, illustrateur, Paysage des Pyrénées : aquarelle ; 15,3 x 22,7 cm ; Orsay .Paul Huet Le cirque de Gavarnie : 1845 ; huile sur papier ; 27 x 36,5 cm ; Pau, MBA  Rosa Bonheur,  Berger des Pyrénées donnant du sel à ses moutons : 1864 ; huile sur toile ; 68 x 100 cm ; Chantilly, musée Condé Gustave Doré, son univers fantastique, mystérieux..Paul Gavarni, dessinateur, aquarelliste, lithographe, illustrateur, Paysage des Pyrénées : aquarelle ; 15,3 x 22,7 cm ; Orsay .
Paul Huet Le cirque de Gavarnie : 1845 ; huile sur papier ; 27 x 36,5 cm ; Pau, MBA  Rosa Bonheur,  Berger des Pyrénées donnant du sel à ses moutons : 1864 ; huile sur toile ; 68 x 100 cm ; Chantilly, musée Condé Gustave Doré, son univers fantastique, mystérieux..Paul Gavarni, dessinateur, aquarelliste, lithographe, illustrateur, Paysage des Pyrénées : aquarelle ; 15,3 x 22,7 cm ; Orsay .Paul Huet Le cirque de Gavarnie : 1845 ; huile sur papier ; 27 x 36,5 cm ; Pau, MBA  Rosa Bonheur,  Berger des Pyrénées donnant du sel à ses moutons : 1864 ; huile sur toile ; 68 x 100 cm ; Chantilly, musée Condé Gustave Doré, son univers fantastique, mystérieux..Paul Gavarni, dessinateur, aquarelliste, lithographe, illustrateur, Paysage des Pyrénées : aquarelle ; 15,3 x 22,7 cm ; Orsay .

Paul Huet Le cirque de Gavarnie : 1845 ; huile sur papier ; 27 x 36,5 cm ; Pau, MBA Rosa Bonheur, Berger des Pyrénées donnant du sel à ses moutons : 1864 ; huile sur toile ; 68 x 100 cm ; Chantilly, musée Condé Gustave Doré, son univers fantastique, mystérieux..Paul Gavarni, dessinateur, aquarelliste, lithographe, illustrateur, Paysage des Pyrénées : aquarelle ; 15,3 x 22,7 cm ; Orsay .

 

 

Eugène Isabey, La passerelle sur le Gave : 1856, huile sur toile ; 1,50 x 1,12 m ; Pau, MBA .

Peintre et lithographe romantique. Exprime son ressenti face au paysage chaotique, torrent menaçant, fragilité de la passerelle…

Ce voyage dans les montagnes, trop vite passé, nous a ouvert l’appétit. Commentaires, discussions,…Catherine remontre quelques œuvres particulièrement remarquables,  certaines aquarelles ou croquis rapides considérés sans doute comme des exercices  inachevés  forcent l’admiration. Le  carnet de Delacroix a été acquis par Le Louvre, il y a une dizaine d’années seulement !!!   Soirée passionnante dans une ambiance très conviviale.

 

Prochaine rencontre avec Les Arts 57 

Janvier 2018, visite guidée au Centre Pompidou Metz.

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13 novembre 2017 1 13 /11 /novembre /2017 18:18

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C’est toujours avec plaisir que  «  Les Arts 57 » retrouvent  Christophe  Rodermann, maître en droit et histoire de l’art, et  guide conférencier du patrimoine. Nous étions 48 à découvrir avec intérêt la médecine à travers le prisme de la peinture, seule façon de témoigner avant que n’arrive la photographie. 

Au lendemain de la conférence « Art et médecine », le lundi 6 novembre, à Saulny.Au lendemain de la conférence « Art et médecine », le lundi 6 novembre, à Saulny.

 

La quête de la représentation du corps  humain a longtemps utilisé la statuaire antique. Issu d’une famille de médecins,  André Vésale (1514-1564) dans son traité d’Anatomie « De humanis corporis fabrica» bouleverse  les représentations, vision mécanique du corps …

Fin XIX ème, tout artiste dans sa formation académique, suit des cours d’anatomie. Quand il réalise un dessin,  il met en  place le squelette, l’habille de muscles puis de vêtements !

 

 

Plus ancienne représentation d’un acte médical,  IVème s. avant notre ère sur un vase grec : Achille pansant le bras  de Patrocle, dessin d’une grande finesse. Musée de Berlin.

 

Fresque de Pompéi, datant du 1er siècle, conservée par la lave du Vésuve (79 après J.C), redécouverte par les fouilles milieu XIXème.  Relate un des épisodes de l’Enéide de Virgile : Enée héros  de Troie, blessé au cours d’une bataille se fait soigner. Le chirurgien tente d’extraire la pointe de la flèche avec un scalpel ou une pince. Venus vient secourir son fils, apporte une gerbe d’herbes médicinales. Le guerrier  entoure de son bras un jeune garçon, son fils qui pleure. Jolie composition d’une  grande précision.

 

Domenico Ghirlandaio, (1449-1494), portrait d’un vieillard et d’un jeune garçon, 1488, Louvre.

 Double portrait de ce vieillard atteint d’une dégénérescence nodulaire du nez (rhinophyma), et du jeune garçon. Contraste entre la laideur du vieillard et la beauté du jeune garçon, beaucoup de bienveillance et d’amour dans l’échange de regards.  Par la fenêtre, un paysage reconstitué en perspective atmosphérique (les couleurs s’éclaircissent  avec l’éloignement).  Étonnant portrait réaliste, pas idéalisé, très touchant.  

Fernando Del Rincon,(1450-1517), Miracle des saints Côme et Damien, 1490, Madrid.

Fernando Del Rincon,(1450-1517), Miracle des saints Côme et Damien, 1490, Madrid.

Fernando Del Rincon,(1450-1517), Miracle des saints Côme et Damien, 1490, Madrid.

Première représentation d’une  transplantation !  les jumeaux médecins pratiquent l’amputation d’une jambe dans une demeure florentine et la remplace par celle d’un maure. Le patient anesthésié tient un rameau, un des frères tient un récipient à onguents, l’autre pratique les soins. Leurs tenues raffinées  sont typiques du 15ème siècle. Pourtant, ils ont vécu au 3ème  siècle, médecins altruistes ils furent décapités en 303, ce sont les saints patrons des médecins.

 

 Albrecht Dürer (1471-1528)   Les Quatre Cavaliers,  1498 (l’Apocalypse).
 Albrecht Dürer (1471-1528)   Les Quatre Cavaliers,  1498 (l’Apocalypse).

Albrecht Dürer (1471-1528) Les Quatre Cavaliers, 1498 (l’Apocalypse).

Pour se faire soigner, Dürer envoie ce dessin à son médecin accompagné de ces mots « j’ai une grosseur à cet endroit qui me fait souffrir. De quoi s’agit-il ? ».

Les Quatre Cavaliers,  1498 (l’Apocalypse), allégories :

L’archer de la Guerre, le glaive de la Maladie, la balance pour la Famine, et la Mort qui en résulte.La maladie représente la grande peste noire arrivée en 1347 au port de Marseille infecté par les rats des marchands génois et qui décime 1/3 de la population de l’Europe.

Raphaël (1483-1520), Transfiguration, 4 m. x 2.80 m. 1517, Vatican.
Raphaël (1483-1520), Transfiguration, 4 m. x 2.80 m. 1517, Vatican.
Raphaël (1483-1520), Transfiguration, 4 m. x 2.80 m. 1517, Vatican.

Raphaël (1483-1520), Transfiguration, 4 m. x 2.80 m. 1517, Vatican.

 Raphaël (1483-1520), Transfiguration, 1517. Dernier tableau peint par l’artiste mort prématurément, achevé par un de ses élèves, 1520.  Manière très moderne de peindre : couleurs, mouvements, donnent vie aux personnages. Il choisit de représenter 2 épisodes de la bible :

Partie sacrée, en haut : Christ flottant inondé de lumière, entre  les prophètes Moïse et Elie, qui tient les tables de la loi. Les apôtres Pierre, Jacques et Jean en dessous.

Dans la partie inférieure, l’enfant épileptique amené par ses parents, et que les apôtres n’arrivent pas à guérir.

 

Jan Sanders Van Hemessen (1500-1560), Le Chirurgien, 1550, Prado, Madrid.

Opération en pleine rue fondée sur une croyance qu’un petit caillou était enfermé dans le cerveau d’un esprit fou. Le chirurgien charlatan extirpe une petite pierre glissée par supercherie. Une femme prépare des onguents pour la cicatrisation. Cette pratique permet  la vie sauve au chirurgien  qui sinon serait accusé de sorcellerie.  

José de Ribera (1591-1652), la Femme à Barbe des Abruzzes, 1631.Tolède. De Ribera voyage en Italie, s’installe à Naples.

Personnage exceptionnel qui a réellement existé, à 37 ans cette femme qui avait déjà eu 3 garçons, est atteinte de « virilisme », avec une barbe de plus en plus épaisse.

A 52 ans, elle  donne naissance à  son 4ème enfant à Naples. Le Duc, vice-roi de Naples se fit présenter ce prodige. Au 17ème s. , les cabinets de curiosités rassemblent tout ce que la nature peut produire d’extraordinaire, de bizarre… dans naturalia ( minéraux , animaux , végétaux…), artificialia ( créations humaines : horloges, automates …) et exotica (objets venus d’ailleurs).  

Aucun doute sur la féminité de Magdalena Ventura  qui allaite son enfant. Sur la pierre, est gravée l’histoire de cette femme.

Rembrandt (1606-1669) La Leçon d’anatomie du Dr Tulp, 1632, La Haye.   La leçon d’anatomie du Dr Joan Deijman, (1656), Amsterdam.
Rembrandt (1606-1669) La Leçon d’anatomie du Dr Tulp, 1632, La Haye.   La leçon d’anatomie du Dr Joan Deijman, (1656), Amsterdam.

Rembrandt (1606-1669) La Leçon d’anatomie du Dr Tulp, 1632, La Haye. La leçon d’anatomie du Dr Joan Deijman, (1656), Amsterdam.

Rembrandt (1606-1669) La Leçon d’anatomie du Dr Tulp, 1632, La Haye.

 Ce médecin d’Amsterdam réputé donne une leçon dans une pièce sombre, voutée. (Remarquable clair –obscur). La pratique d’une autopsie n’est pas encore très  courante, elle relève du secret, un personnage tient la liste des participants à la séance. Au premier plan : le traité de Vésale. Le docteur  veut montrer l’action des muscle fléchisseurs des doigts et mime le mouvement avec sa main gauche.

 La leçon d’anatomie du Dr Joan Deijman, (1656), Amsterdam.

 Peinte beaucoup plus tard avec un réalisme saisissant. Un incendie a détruit une grande partie de la toile, il ne reste que ces 3 personnages. Rembrandt place le cadavre à la manière du « Christ mort» de Mantegna (1490), le corps tout entier est représenté en «raccourcis ». Les viscères ont déjà été ôtés et le chirurgien  s’intéresse aux hémisphères du cerveau, l’assistant tient dans sa main la calotte crânienne osseuse.

 

Jacques –Louis David (1748-1825), Marat assassiné, 1793, Bruxelles.

David rend hommage à son ami, impression de découvrir la scène avec lui. Souffrant d’une maladie de peau, (eczéma ?),  Marat calmait sa douleur en s’immergeant  dans l’eau. Représentation  discrète mais bouleversante  de l’eau rougie de sang. C’est un tableau funéraire : la baignoire en cercueil, le pupitre où il écrivait en pierre tombale.  Ce sujet de  "fait divers"  va devenir  peinture d’histoire !

Au lendemain de la conférence « Art et médecine », le lundi 6 novembre, à Saulny.
Au lendemain de la conférence « Art et médecine », le lundi 6 novembre, à Saulny.
Au lendemain de la conférence « Art et médecine », le lundi 6 novembre, à Saulny.
Au lendemain de la conférence « Art et médecine », le lundi 6 novembre, à Saulny.

Thomas Eakins (1844-1916), la clinique du docteur Gross, 1875, Philadelphie.

Opération au milieu des étudiants, aucune mesure d’hygiène, l’anesthésiste tient un tampon d’éther au niveau du visage, un assistant maintient les pieds, d’autres tiennent les écarteurs et passent  les instruments…

 

 André Brouillet (1857-1920), cours sur l’hystérie de J.M.Charcot, 1885-86. Lyon.

Charcot soigne l’hystérie par l’hypnose, parmi ses étudiants, un certain Sigmund Freund.

 

Enrique Simonet (1866-1927), Et elle avait du cœur, 1890, Madrid.

Enrique Simonet (1866-1927), Et elle avait du cœur, 1890, Madrid.

Enrique Simonet (1866-1927), Et elle avait du cœur, 1890, Madrid.

Jeune peintre, met en scène une prostituée, pour réaliser un nu dans une salle d’autopsie. Cœur très réaliste car il a  bien  étudié de vrais cœurs, …superbes lumières, reflets sur l’eau de la bassine, linge déposé sur l’ouverture décalée préservant la beauté du modèle…

Pablo Picasso (1881-1973), Science et Charité, 1897, Barcelone.  Vicente Borras (1867-1945), Vaccination d’enfants, 1913. Madrid.Pablo Picasso (1881-1973), Science et Charité, 1897, Barcelone.  Vicente Borras (1867-1945), Vaccination d’enfants, 1913. Madrid.

Pablo Picasso (1881-1973), Science et Charité, 1897, Barcelone. Vicente Borras (1867-1945), Vaccination d’enfants, 1913. Madrid.

Pablo Picasso (1881-1973), Science et Charité, 1897, Barcelone.

Picasso n'a que 16 ans lorsqu’il peint cette scène. Il réalise le portrait de son père peintre et professeur de peinture sous les traits du médecin, la malade est  atteinte de tuberculose.

 

Vicente Borras (1867-1945), Vaccination d’enfants, 1913. Madrid.

Véritable peinture sociale, celle de la salle d’attente rassemble des dames de différents milieux.

De l’antiquité à nos jours, blessures, maladie, mort, soins, actes médicaux ont inspirés les artistes. Leurs œuvres constituent de formidables témoignages sur la vie des gens, leurs maux, et permettent d’entrevoir les immenses progrès de la médecine. 

 

Norman Rockwell, (1894-1978),Avant la piqûre, 1958. Stockbridge, Massachusetts.

Prochaine rencontre avec Les Arts 57 

Janvier 2018, visite guidée au Centre Pompidou Metz.

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 L’association Les ARTS 57 poursuit un but non lucratif et a pour objet la promotion des valeurs et actions culturelles et artistiques au profit des populations des villages et villes qui souhaitent y participer.

 

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