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1 décembre 2014 1 01 /12 /décembre /2014 14:54

 

SAULNY LE 17 NOV 2014 002

 

 

C’est toujours avec le même enthousiasme que nos conférenciers acceptent d’intervenir dans nos villages pour nous parler de peinture, d’architecture et  sculpture. 

Le lundi 17 novembre, c’est Dominique Koessler, architecte et enseignant à l’Université de Lorraine, qui nous a captivés par sa présentation sur le rôle de la maison individuelle comme support de réflexion et d'expérimentation dans l'élaboration des formes d'architecture les plus novatrices au cours du XXe siècle. A travers quelques exemples célèbres, comme la villa Savoye de Le Corbusier, et ou moins connus mais tout aussi importants, Dominique Koessler nous a fait découvrir l’éventail étonnant des ressources formelles et décoratives proposées par l’architecture privée au XXe et au XXIe siècle.

Une trentaine de personnes étaient présentes   

MOnsieur KOESSLER nous a successivement présenté :

Andréa PALLADIO

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 La VILLA ROTONDA 

 

L'architecte italien Andrea Palladio (1508-1580) acheva vers 1570 cette villa édifiée au sud-est de Vicence pour un noble, Paolo Almerico

Au fur et à mesure que Palladio construisit ses villas, il réalisa toujours plus l'importance de l'union entre la nature et l'architecture. Comme la villa Rotonda est construite au sommet d'une colline offrant une magnifique vue, Palladio choisit de ne pas faire une seule façade principale (comme ce fut le cas avec ses précédentes villas), mais quatre façades qui font ainsi bénéficier le propriétaire d'un panorama extraordinaire. Les quatre façades de la villa Rotonda forment alors, en plan, une croix grecque (quatre branches de même taille). Ceci n'est pas anodin, Andrea Palladio ayant construit cette villa pour un chanoine

Si l'on observe bien cette villa, on peut apercevoir qu'elle présente nombre de statues et d'ornements. Il faut rappeler que Palladio a effectué de nombreux voyages architecturaux lors de sa jeunesse avec le comteTrissino, qui fut son maître. Le but de leurs voyages était d'apprendre à bâtir à la mode antique.

 Œuvre marquante, cet édifice est l'exemple de la rigueur et de l'équilibre propres à la Renaissance.

 

FRANCK  LLOYD WRIGHT   

Les Prairie House

Wright perçoit les pièces d'un bâtiment comme des organes autonomes qui constituent un corps cohérent. Il pousse l'analogie avec le monde vivant jusqu'à prétendre que la construction doit représenter la croissance d'un être vivant. Cela explique la haine que Wright nourrissait vis-à-vis des grandes villes, notamment Chicago. Cette haine le poussa à ne construire que de très rares (mais notables) bâtiments dans de grandes agglomérations. Il s'intéressera davantage à des projets de maisons individuelles, construites en harmonie avec le site.

 

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La Robie house construite entre 1906-1909, à Chicago

 

À partir de 1897, son style se révèle, avec les « maisons de la prairie » (Prairie Houses) dont sa maison d'Oak Park est un précurseur; ce sont des pavillons d’un seul tenant ou en plusieurs parties reliées entre elles, dont Wright soigne particulièrement l'intégration au paysage par le biais de l'horizontalité. Il essaie également de tenir compte des contraintes que le climat continental de la région impose, multipliant les différences de hauteur des plafonds de manière à éclairer et à ventiler les pièces. Il introduit également un enchaînement plus fluide et plus ouvert des pièces, en opposition à la structure rigide de l'architecture victorienne, tout en respectant la fonction de chacune d'elles

Wright se positionne alors en rupture avec l'architecture classique européenne. Il s'intéresse à définir un style qu'il qualifie d'organique, inspiré pour une part de son maître Sullivan , et qu'il estime pouvoir devenir un fondement neuf de la culture américaine. Dans cet idéal qui ne recherche pas spécialement à imiter la nature, mais qui s'en inspire, la forme des parties de la maison doit découler de leurs fonctions, tandis que forme et fonction ne doivent faire qu'un.

D'autres réalisations marquantes de Wright à cette époque sont la Robie House à Chicago.

Le Corbusier

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  LA VILLA SAVOYE 

Dans cette construction, l’architecte a privilégié de ce fait les espaces de circulation, envisageant la maison comme la trame d’un scénario de parcours.

 Le fait même de placer des fenêtres entre la terrasse et le jardin marque la séparation entre un intérieur et un extérieur au volume de la maison et privilégie les jeux de regard, les ambiguïtés entre l’intérieur et l’extérieur…

 La maison est construite comme un parcours pour l’habitant mais aussi pour le regard qui circule d’espace en espace, tantôt cadré par des fenêtres qui sembleraient inutiles, tantôt libre de voir l’intégralité du salon depuis la terrasse par une gigantesque baie vitrée… Les espaces sont pensés pour optimiser le contact visuel entre l’intérieur et l’extérieur.    Cette façon de concevoir des architectures ouvertes est aujourd’hui une référence mondiale et nombreux sont les architectes qui travaillent encore avec les 5 principes constructifs de Le Corbusier dans leurs recherches d’habitations harmonieuses.

     

 

La villa Savoye , construite entre 1928 et 1931, termine le cycle des "maisons blanches" dites villas "puristes".Les recherches de Le Cobusier formalisées à partir de 1927 avec l'énoncé des "Cinq points pour une architecture moderne" y trouvent leur aboutissement formel. Commandée par la famille Savoye elle "affirme à l'extérieur une volonté architecturale satisfaisant à l'intérieur tous les besoins fonctionnels". Le Corbusier écrivait : " la maison reposera sur l'herbe comme un objet sans rien déranger". Edifice délibérément démonstratif, la villa a valeur de manifeste pour la modernité architecturale de l'entre

deux guerres

 

. "Les Cinq points d 'une architecture nouvelle": La villa Savoye peut être présentée comme modèle abouti de la villa puriste, elle représente la mise en oeuvre architecturale des cinq points pour une architecture nouvelle.

Les pilotis: C'est le premier point, il permet la mise en place du plan libre et la circulation sous le bâtiment.

Les fenêtres en longueur : Les façades étant des éléments d'enveloppe non porteur, elles peuvent supporter de larges surfaces vitrées qui apportent jeux de lumière et passages entre extérieur et intérieur.

Le toit jardin: La toiture étant plate elle offre des possibilités de jardin suspendu.

Le plan libre: Le poids des planchers est repris par les poteaux, ce qui laisse une totale liberté pour l'agencement intérieur, et une indépendance au niveau de la distribution des espaces d'un étage à l'autre.

La façade libre: les façades n'étant pas porteuse, leur ordonnancement est régi par la distribution intérieure.

 

La villa Savoye est un parfait exemple de l'esprit nouveau.

 

LOUIS KAHN

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La MAISON FISHER 

«Je commence toujours par carré», a déclaré Louis Kahn. Est-ce qu'un examen rapide des plantes de ses bâtiments les plus célèbres. Construit autour de Hatboro, Pennsylvanie, États-Unis.

La maison Fisher est la plus simple expression de l'idée de Kahn: deux seaux, l'un pour le salon et l'autre pour les chambres, qui sont joués dans l'angle aussi aléatoire que dés lancés sur une table. En fait, ils ne sont pas des cubes parfaits, et le "hub" de la salle de séjour n'est même pas de plan carré, mais ils sont suffisamment proches pour être considérés comme tels.

Pour Kahn, l'espace et la lumière était la même chose, et de l'orientation, un art précis. Le salon fait face au nord et le fleuve, à travers une fenêtre d'angle élaborée intégrant un mobilier sur mesure.

 

 

RICHARD MEIER

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   La maison Douglas   Michigan, États-Unis  1971-1973  

Il obtient le prix Pritzker en 1984, et exerce dans le cadre de l'agence Richard Meier & Partners.

La Douglas House est le point culminant de la première période de travail Meier, où les idées développées dans toutes les expériences dans les maisons se reflètent d'une manière plus équilibrée et imaginative. Même s'il a été construit et est entré dans les années 70, est devenu un symbole de cette période de rationalisme.

Il est situé sur une colline boisée en pente. La construction a été insérée dans le paysage naturel conçu comme un objet artificiel. Richard Meier est l'auteur de plusieurs maisons particulières dont la célèbre Douglas Houseà Harbour Springs (1973), somptueuse demeure qui surplombe le lac Michigan. Son travail sur la lumière, la couleur blanche, l'espace et la forme le rapproche de Le Corbusier.

Il s'est forgé une solide réputation en matière muséographique. Il construit pour la première fois en France en 1989, à l'issue du concours pour la réalisation du siège de Canal+, quai André-Citroën.    

 

REM KOOLHAAS

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Villa Dall’Ava à Saint Cloud 1984/1991 

Cette villa au look futuriste, a été construite en 1984 et 1991 pour un couple et leur fille. Elle a été créée par un architecte et urbaniste néerlandais Rem Koolhass.

Située sur la colline Saint-Cloud, cette Villa est disposée au beau milieu d’un magnifique jardin paysager, construite sur deux étages et composée de deux blocs d’habitation. Le rez-de-chaussée essentiellement vitré,  donne l’impression d’être totalement intégré au paysage en contact direct avec la nature.

Les deux blocs situés à l’étage font penser à une cabane reposant sur pilotis. Bien que cette Villa se situe dans une banlieue très chic, l’architecte n’a pas hésité à faire des choix atypiques en optant pour  des matériaux et des couleurs peu habituels pour le voisinage ! (plaques de tôle, couleur rouge et grise).

Enfin sur le toit de cette demeure se trouve une magnifique piscine donnant une vue imprenable sur la Tour Eiffel.

Laissons-nous rêver en nous imaginant au cœur de l’été sur les toits de Paris dans une eau à la température idéale en admirant notre plus beau monument… ou encore au cœur de la nuit quand la Tour Eiffel est éclairée !

 

La cité Manifeste à Mulhouse

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La « Cité Manifeste » est un ensemble de 61 logements locatifs sociaux réalisés à Mulhouse dans le quartier de la Cité ouvrière Muller (qui date de 1853)1 à proximité du centre ville, par la Somco2, une entreprise sociale de l’habitat. Elle a été inaugurée le 20 juin 2005 en présence de Jean-Louis Borloo, ministre de l’emploi, de la cohésion sociale et du logement, qui en a souligné ce jour-là le caractère exceptionnel et exemplaire.

Bien que sa construction se soit faite dans le cadre d’un financement normal du logement social, cette opération a en effet bénéficié de conditions très particulières. Fondée en 1853 pour réali­ser la première cite ouvrière construite en France, la Somco projette au début des années 2000 de fêter son 150e anniversaire en lançant une opération ambitieuse dans le domaine du logement social. Le but est de rattraper l’écart existant entre les voeux exprimés par les habitants et la pro­duction « normalisée » du logement social. Pour ce faire, le directeur de la société, Pierre Zemp, s’adresse à Jean Nouvel, qui accepte de concevoir un projet sur une large friche industrielle, mais suggère de coopter d’autres jeunes architectes pour le mener à bien.

La réalisation de l’ensemble est alors confiée, sous la coordination générale de Jean-Paul Robert, à cinq équipes réunissant des architectes de renom : Jean Nouvel, Shigeru Ban / Jean de Gastines, Anne Lacaton & Jean-Philippe Vassal, Duncan Lewis / Potin + Block, Mathieu Poitevin / Pascal Reynaud. La mise en lumière, due à Yann Kersalé, et la communication sont prises en charge par la ville de Mulhouse qui insère la requalification du quartier de la Cité Muller dans le GPV (Grand projet de Ville).

La Cité Manifeste a connu d’emblée un grand retentissement ; nul doute qu’il s’agit de l’une des trois ou quatre opérations de logement les plus marquantes de la décennie 2000-2010, en raison de l’ambition du projet, de la qualité exceptionnelle des acteurs et du fait qu’elle a réfracté toute une série de problématiques de l’époque en matière de projet, de programme et de démarche dans la production de logement.

 

CONTACT : lesarts57@hotmail.fr  TEL : 03 87 32 05 03

 

 


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