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Quelques temps après la conférence " L’imaginaire en mouvement : Georges Méliès, les arts et attractions de son temps", le 29 avril 2025, à Saulny.

Affiche du film Le Voyage dans la Lune, Mélies, 1904.

Encore une très belle soirée organisée par LesArts57, présentée par Caroline Renouard, mardi 29 avril, à Saulny.  Catherine remercie chaleureusement, de sa présence, le public fidèle (environ 35 personnes) et présente la programmation à venir.

Pour la deuxième fois, nous accueillons Caroline, maîtresse de conférences en art à l'Université de Lorraine, spécialisée en esthétique, histoire du cinéma, effets spéciaux et visuels. Heureuse de partager une de ses passions, elle va nous raconter comment Méliès a puisé dans l’effervescence des formes artistiques et spectaculaires de la fin du 19e siècle pour forger l’essence même de la fameuse « magie du cinéma ».

Georges Méliès (1861-1938) est considéré comme celui qui va donner naissance au spectacle cinématographique, l’invention du cinéma étant plutôt attribuée aux frères Lumière en France (et à Edison aux Etats-Unis). Il fait partie des 33 premiers spectateurs de la PPPP (première projection publique payante) des frères Lumière, le 28 décembre 1895 au Grand Café, à Paris.  Méliès est prestidigitateur et directeur du théâtre de magie Robert-Houdin. Il voit immédiatement que le cinématographe va lui permettre d’enrichir les effets dans ses spectacles.

Ces dernières années, à l’occasion du 150e anniversaire de sa naissance, pour le colloque de 2011, ainsi que pour le musée qui lui est consacré, des recherches et des travaux ont permis d’approfondir la connaissance de l’œuvre cinématographique de Méliès. Ces études montrent que Méliès était plus intéressé à concevoir et améliorer ses trucages, féeries … que d’inventer une nouvelle industrie du cinéma.

A la cinémathèque, une exposition permanente est consacrée à Georges Méliès.  Elle rend compte du contexte visuel et spectaculaire dans lequel il baignait pendant son enfance et comment il va influencer le cinéma de fiction et les effets spéciaux jusqu’à King Kong, 2001 l’Odyssée de l’espace et même Star Wars…

Ses dessins préparatoires, maquettes, costumes, storyboard, affiches, photos offrent une richesse iconographique exceptionnelle. Dans la préface de l’ouvrage signé par Laurent Mannoni, Directeur de la Cinémathèque, Martin Scorcèse, réalisateur de Hugo Cabret, film dédié à l’artiste, écrit « On descend tous de Méliès » !

Georges Méliès nait à Paris dans une famille bourgeoise en 1861. Son père, riche industriel de la chaussure, sa mère est fille du bottier du roi de Suède. Il est le cadet des 3 fils. Ses deux frères travaillent comme ingénieurs dans l’entreprise familiale. Vers l’âge de 10 ans, il est impressionné par un spectacle au théâtre Robert-Houdin. Il manifeste un certain don pour le dessin et la peinture et entreprend des études aux beaux-arts.

Il effectue son service militaire à Blois, patrie de Jean-Eugène Robert-Houdin, brillant inventeur de magie. Issu d’une famille d’horloger, Jean-Eugène Robert accole à son nom, trop répandu, celui de son épouse Houdin. Cet homme de spectacle crée des soirées fantastiques dans son théâtre parisien, et devient un modèle pour le jeune Méliès. Il est le premier à hisser la magie au rang d’art.

Georges Méliès est envoyé à Londres en 1884, pour être formé aux métiers de la vente et apprendre l’anglais. Il y fréquente un théâtre de magie réputé, l’Egyptian Hall, devient l’assistant des magiciens et noue des relations parmi les professionnels du spectacle. En 1885, il revient à Paris, épouse Eugénie Génin, riche héritière dont il aura deux enfants.

Grace à la donation faite par son père, il reprend, en 1888, le petit théâtre de magie de Robert-Houdin, bd des Italiens. La donation comprend aussi une propriété à Montreuil sous-bois. Il le remet à neuf, crée de nouvelles illusions qui ont un succès rapide.

Antoine Lumière loue des bureaux juste au-dessus du théâtre Houdin. Il le convie à la 1ère représentation publique du cinématographe. L’image de la sortie d’usine des ouvrières est fixe au début, mais lorsque les personnages se mettent en mouvement, Meliès est stupéfait. Il souhaite se procurer le cinématographe Lumière. Antoine lui oppose un refus prétextant que c’est un appareil scientifique destiné aux médecins pour l’analyse du mouvement. En réalité, il veut se réserver l’exclusivité pour l’exploiter avec ses fils

Méliès retourne à Londres et avec Robert William Paul, lui aussi intéressé par un appareil qui permet des prises de vues et leur projection. Ensemble, ils fabriquent leur propre kinétographe. En avril 1896, Méliès réalise ses premiers films dans son jardin et les projette dans son théâtre. Sa marque Star Film, l’étoile noire, est déposée. Des projections auront lieu tous les soirs, le théâtre Houdin est historiquement la première salle de cinéma pérenne au monde !

La légende dit qu’en filmant un jour place de l’opéra, sa caméra s’est bloquée. Le soir, en visionnant ce qu’il avait filmé, surprise : l’omnibus s’était transformé en corbillard. C’est ainsi, par arrêt de la caméra, qu’il va pouvoir faire disparaitre puis réapparaitre des objets et créer encore plus de magie.

Premier véritable film à trucs : Escamotage d’une dame chez Robert-Houdin.

Il fait disparaitre l’actrice, Jehanne d’Alcy, comédienne déjà renommée du théâtre Houdin. Méliès a le rôle principal du prestidigitateur.

https://www.cinematheque.fr/henri/film/52460-escamotage-d-une-dame-chez-robert-houdin-georges-melies-1896/

Cet extrait montre aussi l’appareil qui peut paraitre rudimentaire sous sa cloche de bois mais ingénieux et sophistiqué pour l’époque, il permettait à la fois les prises de vues et leur projection.

Photo d’archive du théâtre Houdin.

Le tour de magie se passe sur la scène du théâtre Robert-Houdin. Première illusion : Méliès l’a filmé dans son jardin à Montreuil en plein jour avec un décor peint en trompe l’œil qui reproduit exactement celui du théâtre.

Le manque de lumière - le théâtre n’est pas encore équipé d’éclairage électrique - et le manque de sensibilité de la pellicule ne permettait pas de filmer au théâtre, le résultat aurait été tout noir. Dans sa propriété de Montreuil, il crée une estrade, reproduit exactement la scène du théâtre avec un effet de perspective, filme d’un point de vue frontal, comme la place du spectateur idéal. On imagine même la continuité du plancher. Premier effet spécial : rendre réaliste le tour de magie et la scène du théâtre à Paris alors qu’on est dans un jardin à Montreuil.

 

Ce tour de magie, inventé en 1886 par le magicien De Kolta, est déjà bien connu partout dans le monde et a même été dévoilé dans la presse en 1890 : la fente dans le (faux) journal (en caoutchouc), la chaise escamotable, la trappe, la structure en fil arrondi en haut de la chaise permettant de conserver la forme…

Méliès adapte le tour dont tout le monde connait le secret, mais il ne le filme pas. Il veut apporter un effet de surprise. Pour l’adaptation cinématographique pas besoin de journal ni de chaise truquée, mais il reprend ces accessoires, pour mieux capter l’attention, faire croire qu il va refaire le tour de Kolta. Le temps que la dame disparaisse, le tour de prestidigitation au théâtre prend quelques minutes, or Méliès la fait disparaitre en un claquement de doigts. Et, … contre toute attente, au lieu de la faire revenir, le nouveau claquement de doigts fait apparaitre un squelette, quelque chose d’inanimé : stupeur et succès chez les spectateurs d’autant plus qu il les prend à partie feignant d’être lui-même surpris.

Excellent comédien, il surjoue la surprise !  Finalement dévoile enfin la réapparition de la dame.

Le calme et la rigidité de l’actrice contrairement à l’agitation du magicien sont nécessaires dans le tour. Ils orientent l’attention du spectateur, permettent des raccords et collages invisibles dans le film et donne l’illusion de la continuité du temps.

Contrairement aux frères Lumière qui poursuivent leurs travaux de photographies bourgeoises, de films impressionnistes, ceux de Méliès s’inscrivent dans une logique théâtrale tout en respectant les codes de la magie. Un tour de magie se déroule en trois actes :

  • Il présente la situation, quelque chose d’ordinaire, met en place le non truqué…
  • Le tour, il transforme, perturbe, ajoute du mystère, de la tension pour le rendre captivant,
  • Résolution, retour à la normale et salut aux spectateurs.

Le décor mi-réaliste (papier peint, fenêtre), mi fantaisiste (fausse perspective), l’effet de surprise, l’inattendu (squelette) déstabilise le spectateur. Il vient vivre une nouvelle histoire, rencontrer un monde imaginaire … Ce premier film à trucs est un « film manifeste » qui permet de montrer tout le potentiel que peut apporter le cinématographe.

Méliès réalise aussi des « actualités fimées », par exemple l’affaire Dreyfus en 1899. Il filme les décors reconstitués, avec des prises de vue bien documentées, simulant même un orage au bagne ! Pour le couronnement du roi d’Angleterre (Edouard VII, 1901), il se rend à Westminster, redessine la cathédrale en trompe l’œil, photographie et recrée les costumes, le trône… et diffuse son film à la date prévue, mais le roi malade a reporté l’évènement en dernière minute, le film est passé avant le véritable couronnement !

Bande-dessinée « Un arroseur public », Christophe, 1889. --- L’Arroseur arrosé des frères Lumière, 18895.

Bande-dessinée « Un arroseur public », Christophe, 1889. ---  L’Arroseur arrosé des frères Lumière, 18895.

Méliès excelle dans les trucages très en vogue et populaires au 19e s. Dédoublement de personnes, procédé bien connu des photographes, reprise de gags : L’Arroseur arrosé…, il invente d’ingénieux systèmes pour filmer : surimpression sur fond noir, chariot mobile tiré pour faire grossir la tête dans L’Homme à la tête de caoutchouc.

Le film à trucs est un genre à part entière, dominant pendant une dizaine d’années jusque 1906. C’est une série d’exhibitions, d’attractions magiques, de gags, sans véritablement d’intrigue. Il se caractérise par une série de transformations placées les unes à la suite des autres, enchainant les démonstrations des possibilités magiques du cinéma.

Le Dirigeable fantastique, 1907.

Dans Le Dirigeable fantastique, on entre dans le rêve ( ou le cauchemar) de l’inventeur, des diablotins, des petites fées, un monde merveilleux voire enfantin.

Il est réalisé par une superposition d’images : un décor filmé dans son studio au premier plan, l’image d’un dirigeable, des fées, un décor défilant au fond donnant l’illusion du mouvement, des surimpressions d’étoiles de planètes, des effets pyrotechniques, et autre trucage ajouté de la couleur.

 

Les films circulaient par copies chez les forains, maîtres de la projection cinématographique de l’époque. Pour certains qui avaient des salles plus prestigieuses, Méliès vendait des pellicules colorées. Chaque photogramme était peint à la main dans des ateliers où travaillaient 200 jeunes femmes. Elles appliquaient la couleur au pinceau sous la direction d’une superviseuse qui collaborait avec Méliès. 

 « On vient au spectacle ; on veut qu’il y ait beaucoup à voir » J.W. Goethe, Faust, prologue sur le théâtre, 1808. L’aspect visuel du spectacle prend au 19eme siècle une importance croissante. Méliès s’inscrit complètement dans cet héritage et le mène à l’apothéose au début du siècle.

La féerie est une pièce à grand spectacle, dont l’action repose toujours sur un sujet fantastique ou surnaturel. « Rendre l’impossible réel, faire du miracle une réalité pour les yeux, présenter au public une succession de tableaux éclatants, où le luxe le dispute à la surprise … l’émerveiller et l’éblouir… ». Denis Bablet, 1965.

« Décorateurs, machinistes rivalisent d’invention, d’imagination cherchant constamment à renouveler leurs effets et les rendre plus sensationnels … Naufrages, inondations, incendies, engloutissements … font courir tout Paris ! »

Méliès a adapté des dizaines de féeries (qui correspondent aux super héros actuels), les Contes de la mère l’oie, les Sept Merveilles du monde, le Chat botté, Cendrillon, Peau d’Ane…

La féerie est un genre paradoxal :

  • entre l’enchantement qu’elle cherche à créer et le calcul commercial qui seul peut la faire exister,
  • entre la naïveté qu’on lui attribue et la sophistication des moyens employés afin de la produire,
  • entre la nostalgie qu’elle évoque et la modernité des techniques avancées dont elle se sert.
Le Royaume des Fées, G. Méliès, 1903. --- Hugo Cabret, Martin Scorcèse, 2011.

Autre super production tournée dans les studios de Montreuil :  Le Royaume des Fées est une féerie en 32 tableaux qui dure 20mn, véritable exploit technique. Pour donner l’illusion d’être sous la mer, Méliès n’hésite pas à avoir recours à des décors en trompe l’œil jouant sur des effets de transparence, et qui changent à vue, des aquariums remplis de poissons et de crustacés vivants placés entre la caméra et le décor, des comédiens parfois suspendus par des cordages pour donner l’illusion d’une nage sous-marine.

Le prince Bel Azor se lance à la recherche de sa fiancée la princesse Azurine enlevée par une sorcière à l’aide de la fée Aurora... après le naufrage, les filles de Neptune vont l’aider à sauver la princesse, une « baleine-bus » étonnante va les ramener sur la terre ferme !

Le récit ténu sert surtout le déploiement des effets spéciaux incroyables, Méliès voulait éblouir constamment d’où cette accumulation énorme de trucs imprévus qui frappait de stupeur les spectateurs, incapables de se rendre compte de la façon dont tout cela pouvait s’obtenir. Les films projetés étaient accompagnés de musique et par un bonimenteur qui expliquait, animait et commentait le film. 

Dessins préparatoires et photographies de plateau au moment du tournage.

 Méliès revendait ses productions avec story-board, dessins préparatoires, textes du bonimenteur qu’il avait écrits et même des photographies du tournage. La préparation minutieuse des illustrations montre un imaginaire sous-marin empli de détails, de fantaisie, et en même temps, d’effets réalistes.

Entre 1996 et 1912, il a tourné 520 films dont il a été producteur, distributeur, scénariste, décorateur, metteur en scène et acteur principal. Mais face à la modernité de jeunes cinéastes, ses derniers films ne rencontrent pas le succès escompté. Sa situation financière est devenue critique. En 1913, au décès de sa femme, il ferme ses studios, l’année suivante le théâtre Houdin fermera pour cause de guerre. Il se remarie en 1923 avec Jehanne d’Alcy, devenue gérante d’un magasin de jouets et confiseries dans le hall de la gare Montparnasse. Redécouvert par des journalistes, il est mis à l’honneur en 1929 au cours d’un gala. Il meurt en 1938 à Paris.

Avec Le Royaume des Fées, et Le Voyage dans la Lune, Méliès est au sommet de son art au début des années 1900. Le succès de ses films est tel qu’ils sont piratés et dupliqués outrageusement par les américains qui grattent l’étoile sur les pellicules. Georges Méliès envoie son frère Gaston aux Etats-Unis pour défendre ses intérêts et s’implanter sur le marché américain.

Le film de Scorcèse, Hugo Cabret, en 2011, révèle des pans de la vie de Méliès.  C’est l’histoire d’un journaliste qui découvre que Méliès est encore vivant, il se remémore certains souvenirs de son enfance en particulier le tournage du Royaume des fées. Film très crédible car l’arrière-petit-fils de Méliès, Jacques Malthête, présent sur le plateau de tournage, contrôlait tout pour être au plus proche de la vérité historique. L’image la plus célèbre du film est devenue l’icône du génie de Méliès : un marin ayant mis à feu un canon, l’obus traverse le ciel et atteint la lune en plein dans l’œil droit.

Le Voyage dans la Lune est sans doute le premier film de science-fiction de l’histoire du cinéma.  Il connait un succès mondial. Méliès reprend la féerie composée par Offenbach en 1875. Offenbach est un ami de la famille. Méliès a vu l’opérette qui s’intitulait aussi le Voyage dans la Lune au théâtre de la Gaité. Il reprend aussi des éléments du roman de Jules Verne (1865) et d’un livre :  Les Premiers Hommes dans la Lune de H.G. Wells (1901), qui a beaucoup de succès à l’époque. Il n’invente rien de nouveau.

Féerie extrêmement bien documentée, avec, entre autres, des dizaines de photos stéréoscopiques de grands tableaux du film. Ces images doubles, qui permettaient de voir en relief, étaient aussi très à la mode.

Le canon, Stéréoscopie (dispositif pour voir photo en relief) J. A. Marinier, 1875.

Pendant longtemps, on a considéré ces films, ceux de Méliès et de ses contemporains, comme un peu primitifs, un peu maladroits. Pour les historiens du cinéma, « il faut éviter… de consacrer Méliès « cinéaste » … en passant sous silence sa vraie culture d’homme de scène et magicien ». A. Gaudreault. « Méliès n’est pas un pionnier du cinéma mais le dernier homme du théâtre de féerie » J. Deslandes. C’est le père des effets spéciaux, du cinéma fantastique mais surtout inventeur du spectacle cinématographique, il est le passeur de toute cette culture populaire et traditionnelle du 19e

Il réadapte le spectacle du Chatelet, Les Quatre cents farces du diable (1905), et en fait un film fantasmagorique, une diablerie à grand succès. Le cinéma n’est pas encore considéré comme un art légitime mais en faisant ce travail, et grâce à sa collaboration avec les grandes scènes parisiennes, Méliès acquiert une vraie reconnaissance institutionnelle.

La figure du cheval et sa calèche démoniaque qui peut faire le tour du monde rapidement a été d’ailleurs été reprise par Tim Burton.

https://www.youtube.com/watch?v=RVV0IvZWHQk&t=96s

Le Portrait mystérieux, 1899.

C’est en 1907, dans Les Vues cinématographiques, que Méliès, audacieux, est le premier à considérer le cinéma comme un art : « … le plus attrayant et le plus intéressant des arts car il les utilise à peu près tous. Art dramatique, dessin, peinture, sculpture, architecture, mécanique, travaux manuels de toutes sortes, … ». Il considère que c’est la réunion de l’atelier photographique à la scène de théâtre.

Les frères Lumière et Méliès réalisent deux formes de cinéma très différentes : ancrage dans la photographie pour les uns et dans le théâtre pour l’autre ...

Vers 1910, ils connaissent un désintérêt du public, ne se remettent pas en question. Pourtant l’entrée dans le 20e siècle s’accompagne de goûts différents et formes artistiques plus modernes : comédies musicales, énigmes policières (Arsène Lupin, Sherlock Holmes), le Far West… Le cinéma devient une industrie dans de vraies salles dédiées. Les frères Lumière, industriels, passent à autre chose, Méliès, quant à lui, a des difficultés financières, mais reste directeur du théâtre Houdin et continue à produire de la magie …

« Ce qui intéressait Méliès, c’était l’ordinaire dans l’extraordinaire, et Lumière l’extraordinaire dans l’ordinaire ». Jean- Luc Godard, 1966.

Passionnée et passionnante, Caroline Renouard a vraiment captivé l’auditoire avec l’univers de Méliès bien différent de celui des frères Lumière, ses contemporains, qui tous ont permis le développement de l’art cinématographique du 20e siècle.

Les extraits de films peuvent être facilement retrouvés sur YouTube.  

Prochaines rencontres avec Les Arts 57 :

 

Jeudi 22 mai, 20h, à Lorry les Metz

« Ben, Jeff Koonst… quand les artistes deviennent des marques »

Soirée présentée par Kelem Coll.

 

Samedi 14, juin sortie annuelle,

Manom, Audun-le-Tiche, sculptures de Zannoni, Eglise de Crusnes.

Départ matinal de Saulny.

 

Jeudi 26 juin à 20h, au Château Fabert, à Moulins les Metz,

« A quoi rêvent les peintres ? »

Soirée présentée par Jean-Yves Bègue.

 

Réservation obligatoire par mail ou par tel :

Lesarts57@gmail.com ou tel : 03 87 32 03

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